Les centrales syndicales menacent mardi de paralyser le fonctionnement de l’administration publique par un débrayage prochain des fonctionnaires à la suite du vote avorté, fin décembre dernier, d’un nouveau statut général de la Fonction publique pour remplacer l’actuel en vigueur depuis 1968.
Le document était sur la table de l’Assemblée nationale qui devrait l’adopter avant l’adoption, fin décembre dernier, de la loi des finances gestion 2013 afin que les incidences financières potentielles du nouveau statut soient prises en compte.
Contre toute attente, la loi des finances 2013 a été adoptée le 29 décembre, mais « ni le gouvernement ni l’Assemblée nationale n’a donné aucune explication sur l’adoption avortée du statut général », se plaint-on dans les états-majors des centrales syndicales.
Les six centrales syndicales du pays sont montées sur les créneaux pour fustiger la situation ainsi créée et appellent, depuis des jours, les agents de l’Administration publique à se « tenir prêts pour le premier débrayage jamais enregistré dans l’histoire de la Fonction publique togolaise ».
Le débrayage en perspective mobilisera potentiellement 50.000 agents de la fonction publique togolaise qui désapprouvent le niveau de salaire actuel au Togo et les conditions globales de travail dans le public.
Les différentes centrales syndicales ont organisé des conférences de presse et diffusé des communiqués pour appeler le gouvernement à prendre la mesure de la grève en perspective et ses responsabilités face à la situation que provoquerait le débrayage.
Xinhua