feu

La commune de Kanté est située à 467 km au Nord-Est de Lomé, elle fait partie de la Région de la Kara.

Suite à la mort d’une jeune fille de la région, phénomène plutôt courant dans cette localité dont un ressortissant du Nigéria de l’ethnie Ibo est soupçonné depuis belle lurette par les populations, un mouvement d’humeur spontanée s’est créé et le ibo est poursuivi par les jeunes manifestants qui menacent de le brûler vif.
Il a su trouver refuge à la gendarmerie de Kanté. La population a exigé qu’il leur soi rendu ce que les gendarmes ont refusé de faire. Quelques instants après les manifestants se sont rendus compte que les gendarmes ont fait passer le ibo par une voie détournée avant de lui faire échapper à la vindicte populaire.
La tension est montée d’un cran et les manifestants ont mis le feu à la gendarmerie qui est contigüe à la douane de la localité. Les deux bâtiments selon nos informations sont partis en fumée.

La théorie du feu prédit par le prophète Esaï se poursuit-elle ? Ou simple coïncidence ? Quant on sait qu’après les incendies des marchés de Lomé et de Kara dont l’opinion sait dorénavant de quel côté se trouvent les auteurs, même si des innocents sont jetés avec cynisme en prison, d’autres bâtisses ont continué par être détruit par le feu jusqu’à ce jour la question mérité d’être posée.

Force est de constater que de plus en plus les populations sont promptes à se faire justice ce qui met à mal la paix sociale dans un pays qui bout telle une cocotte minute. Les togolais savent aujourd’hui que l’autorité de l’Etat, et des hommes qui incarnent les institutions est un leurre et veulent s’ériger de plus en plus en police et gendarmerie.

Le résultat de la politique de non droit depuis presque un demi-siècle, où la justice est rendue selon les humeurs et la capacité des justiciables à corrompre les magistrats et dans le cas d’espèces, les étrangers ont toujours eu le vent en poupe au Togo qui est une terre conquise pour eux avec une administration politisée quasiment et à priori contre ses propres citoyens pour faire de ses ressortissants venus de partout de véritables princes sans foi ni loi.

Les ressentiments de plusieurs décennies commencent par faire surface et le togolais « pacifique et poltron » tend à s’effacer pour devenir un citoyen violent décidé à se rendre justice.les derniers évènements de Niamtougou et de Badou sont des illustrations éloquentes et devraient interpeller ceux qui se retrouvent à la tête de ce pays.

fabbi kouassi

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