« Première dame dans un pays, ce n’est pas un emploi, c’est un rôle » – Hillary Clinton

 
D’un sommet à un autre. En octobre prochain, se tiendra à Lomé, la capitale togolaise, le sommet sur la sécurité maritime si cher à Faure Gnassingbé. Reporté sine die une première fois pour des problèmes de logistiques, ce « grand » rendez-vous international doit se tenir cette fois sans encombre. Tout est fin prêt pour accueillir les différentes délégations sur le sol togolais aux fins de définir une stratégie commune de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique.
 

Caricature : Donisen Donald / Liberté
Caricature : Donisen Donald / Liberté


Déjà fin janvier 2016, l’Union Africaine a donné son feu vert pour ce sommet et a même recommandé qu’une charte africaine relative à la sécurité maritime soit adoptée à Lomé. Une première pour le continent. « Cette charte contient des points essentiels que sont la piraterie maritime, notamment dans le Golfe de Guinée, mais nous discuterons aussi de la pêche illégale, de la pollution marine et ainsi que de toutes les questions liées à l’environnement marin », avait expliqué le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey.
 
Mais avec la nouvelle donne, notamment la vague des attentats des fous d’Allah, la priorité ne devrait-elle pas être plutôt sur terre ? Les terroristes ont sinistrement ravi la vedette aux pirates de mer. La question est de savoir si la sécurité maritime est encore prioritaire aujourd’hui.
 
En attendant ce sommet, se tient du 30 juillet au 5 août 2016 le Forum international des pays francophones d’Afrique sur le leadership féminin. Placé sous le thème : « Quel leadership féminin pour une Afrique émergente », l’évènement est organisé par le Cercles d’initiatives citoyennes pour le challenge et le changement en Afrique (Cicca) et l’Institut international de droit d’expression et d’inspiration française (Idef-Togo), deux associations de droit togolais. La rencontre vise à réunir des femmes de tous horizons pouvant partager leurs expériences.
 
Plus de 300 participants sont attendus à ce forum dont de nombreuses célébrités, à l’instar de l’ancienne présidente de la transition en République centrafricaine, Samba Panza, l’ancienne ministre française de la Justice, Christiane Taubira, la candidate à l’élection présidentielle au Bénin, Marie-Elise Gbédo, etc. Les Togolaises seront aussi au rendez-vous : Brigitte Adjamagbo-Johnson, Isabelle Ameganvi, ou encore Molgah Kadjaka Abougnima, présidente de la Chambre des Notaires du Togo.
 
Vous l’aurez certainement constaté, il y a une personnalité non moins importante qui va manquer à l’appel du côté togolais : la première. D’abord pour le sommet de la Sécurité maritime. Les Togolais auraient souhaité la voir aux côtés du N°1 togolais, rehausser l’éclat de l’évènement. Ne dit-on pas que derrière un grand homme se trouve une grande dame ?
 
Son absence se fera plus ressentir pour le second forum qui est essentiellement une question de genre. Il aurait été intéressant qu’au lieu que le Premier des ministres Selom Klassou débarque à cette rencontre sur le leadership féminin pour ouvrir les travaux puisque c’est ce qu’il sait faire le mieux, que l’épouse du jeune Prince soit plutôt en première ligne. Après tout, il s’agit des questions de femmes.
 
Bon, quoi qu’on dise, la place d’une première dame dans une nation est importante. Elle n’est pas choisie juste pour assouvir les désirs les plus enfouis de son Président de mari, mais on attend qu’elle humanise son image et le fasse briller au cours des rencontres officielles par son audace esthétique comme en en voit sous d’autres cieux. Elle peut organiser des dîners d’Etat, s’occuper de la décoration du Palais ou encore rencontrer les femmes togolaises, mener des actions caritatives etc. Malheureusement ici on n’en a pas et on ne put rien.
 
Source : Médard Amétépé, Liberté
 

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