« Le temps brise et disperse la réalité, ce qui reste devient mythe et légende » – Nuto Reveli
 
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Faure Gnassingbé et l’attirail du pouvoir se sont déplacés dimanche dans le grand Nord où ils ont commémoré le 42è anniversaire de l’attentat de Sarakawa. Le 24 janvier 1974, le DC-3 transportant le président Gnassingbé Eyadema, quelques proches collaborateurs et sa garde rapprochée, s’écrase en pleine brousse, près de Sarakawa dans la Kozah.
La caracasse du supposé DC3 du dictateur sanguinaire Eyadema Gnassingbé qui se serait écrasé à Sarakawa le 24 janvier 1974. EN insertion, Eyadéma et son fils Faure Gnassingbé | Photo : Jade Marine Blog
La caracasse du supposé DC3 du dictateur sanguinaire Eyadema Gnassingbé qui se serait écrasé à Sarakawa le 24 janvier 1974. EN insertion, Eyadéma et son fils Faure Gnassingbé | Photo : Jade Marine Blog
 
Le Président Eyadema et plusieurs autres passagers survivent au crash, tandis que d’autres meurent sur le coup, surtout les pilotes. Eyadema Gnassingbé s’en serait sorti avec quelques égratignures. L’accident déguisé en « sabotage » est imputé aux impérialistes de la CTMB (Compagnie Togolaise des Mines du Bénin) qui voudraient assassiner Gnassingbé Eyadema. De son vivant, le « Miraculé de Sarakawa », comme les griots et autres courtisans du régime avaient surnommé Eyadema, avait l’habitude d’organiser des cérémonies grandioses pour célébrer cette date entourée de mythe qu’il a rebaptisée « Jour de la libération économique».
 
Le premier concerné Gnassingbé Eyadema est décédé depuis 10 ans. Mais alors quelle est l’utilité de cette fête pour les Togolais ? Si ce n’est un gaspillage de l’argent public mais aussi du temps pour rien. Quand ailleurs, des dirigeants prennent des mesures pour lutter contre la dilapidation des deniers publics, ici on s’en remplit les poches, on en puise pour des cérémonies d’agrément et inutiles au lieu de soulager la misère endémique qui sévit dans notre pays.
 
A son avènement au pouvoir, Faure Gnassingbé avait laissé croire qu’il est différent de son géniteur en s’affublant de slogans propagandistes du genre « Lui c’est lui, moi c’est moi », « Leader nouveau, Esprit nouveau », etc. Mais à l’aune de sa gouvernance, les Togolais se rendront compte vite de la supercherie. Faure Gnassingbé n’a rien de différent de son géniteur. Il faut voir la manière embryonnaire dont le pays est conduit depuis 10 ans pour se rendre à l’évidence.
 
A propos de l’« attentat » de Sarakawa, il repose sur une fable, un mythe. Tout comme le pouvoir du général Gnassingbé Eyadema essentiellement basé sur des mythes avec un grand art de manipulation des consciences. Pour l’attentat de Sarakawa, c’était un banal et stupide accident d’avion transformé en complot impérialiste contre l’autocrate. Eyadema s’était fait passer pour le seul survivant de l’accident, d’où le mythe de son invincibilité et l’expression « le miraculé » de Sarakawa. Mais d’après les témoignages, il y avait d’autres survivants comme Yaya Malou, Djafalo Alidou, etc. qui étaient passés dans la sphère de l’oubli pour mieux servir le mensonge de l’homme à la baraka.
 
Dans son livre « Si Eyadema m’était conté », feu Siméon Occansey avait écrit que « l’accident était dû à une surcharge de l’appareil bourré de victuailles pour les festivités à la cour du roitelet de Pya. Les passagers de l’avion présidentiel racontent que les pilotes en avaient fait la remarque au Chef de l’Etat qui s’en était soucié comme d’une guigne…».
 
Information confirmée d’une autre manière par le pasteur François Roux qui a raconté l’histoire de Sarakawa. «L’ordonnance du président, que tout le monde appelait « de Gaulle», vu sa grande taille, avait servi une bouteille de B.B. à chacun, la fameuse Bière du Bénin et nous la tenons encore à la main en discutant de tout et de rien », raconte-t-il. Le pasteur Roux a aussi dit que le général Eyadema, une fois sorti de sous les sièges, a couru à grandes enjambées dans les buissons avant de revenir. Qu’est-ce qu’il est allé faire dans les buissons avant de revenir ? Bref ce pasteur a décidé de rectifier l’histoire et de faire une confession qui lui pesait sur la poitrine depuis des décennies.
 
Source : Médard Amétépé, Liberté
 




 

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