Connue jusque-là « technocrate », la ministre des Postes et de l’Economie numérique serait en train de faire ses armes en politique. A la faveur du recensement électoral dans la zone 1 à laquelle elle s’est pliée, la diplômée de l’Université de Harvard a adressé, indirectement, une pique à la Coalition des 14 formations politiques (C14) qui appelle les Togolais à boycotter ces opérations qu’elle qualifie de frauduleuses pour nombre de raisons.
Après s’être fait enrôler à Aneho, sa ville natale, Cina Lawson a donné son avis sur le processus électoral en cours et y va de son cours en sciences politiques. «Les gens doivent se faire enrôler parce que dans toute démocratie, on se fait entendre à travers les élections », a-t-elle laissé entendre.
Pour cette technocrate méconnue dans l’arène politique, l’on ne peut poser des revendications qu’à travers les représentants de la nation, et les prochaines élections législatives vont servir à élire les députés, les meilleurs possibles. Ces députés seront les représentants des populations à l’Assemblée nationale.
Mais au-delà de sa démarche citoyenne, celle de s’inscrire sur la liste électorale en vue de s’octroyer sa carte d’électeur, la ministre qui a toujours eu du mal à cacher sa proximité particulière avec le président de la République, explique que son déplacement dans la ville au trois royauté se veut une occasion pour elle d’écouter ses parents, de toute génération, recueillir leurs avis et remonter l’information au plus haut niveau.
Par cette déclaration, les togolais découvrent désormais la belle femme politique togolaise de 46 ans qui loue son expertise technique au prince de Lomé 2 depuis le 17 septembre 2013. Après avoir gardé ses distances avec la famille politique de son mentor durant 8 ans au sein du gouvernement, la ministre qui a réussi à faire adopter à pied levé le decret portant création de la Holding Togocom au nez et à la barbe des caciques du pouvoir, se voit suffisamment aguerrie pour embrasser la politique.
Tout compte fait, au nom de la démocratie, il ne reste qu’à souhaiter bon courage à celle qui s’est fait publier, à deux reprises en 2012 et 2014, parmi les 20 jeunes femmes les plus influentes en Afrique. Il faut dire qu’avec son carnet d’adresse pas mal fourni, c’est ce dont le président à le plus besoin ces temps-ci pour juguler les horizons.
Nous y reviendrons.
La Rédaction
Source : Fraternité
 

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