Le Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio (CHU SO) de Lomé, le plus grand centre de santé public au Togo, s’est encore mal illustré dans le traitement du cas d’un enfant de 11 ans ce lundi. Amené au service de pédiatrie de ce centre par sa mère parce que souffrant des maux de ventre, le garçon de 11 ans n’a pu bénéficier d’aucun soin et a finalement succombé à ses maux devant ses parents. L’information a été donnée ce mardi par la radio Victoire Fm.
Pour le père de cet enfant interrogé par la même source, il s’agit d’une mort gratuite qui doit interpeler la population togolaise. « La mort de mon enfant est une mort de trop. La vie est précieuse, c’est toute une destinée qui est partie. J’ai pensé à tous ces enfants qui meurent chaque instant, faute de matériel comme on le dit.
Sincèrement je suis interpellé, je vais mener des actions, interpeler le peuple togolais et le gouvernement. S’ils ont démissionné, ils n’ont qu’à être clairs afin que le peuple puisse prendre sa responsabilité, parce que nos enfants ne peuvent pas continuer à mourir, faute de matériel dans ce millénaire, alors que ce n’est pas tout le monde qui a les moyens d’amener les patients dans les cliniques ou à l’extérieur. Si du coup, nous devons amener nos enfants là-bas pour cause de malaise et qu’on les déclare par la suite mort gratuitement comme ça, il y a quelque chose à faire.
Même si c’est 25 francs qu’on doit cotiser par personne au Togo, tous autant que nous sommes, il faut le faire », a déclaré le père de l’enfant mort. Pour ce dernier, la chose a frisé la « psychose » lorsque l’infirmière, disant que le corps de l’enfant occupait le seul matelas qu’il y avait dans la salle, est allée rapidement chercher un brancard sur lequel a été posé le corps qui finalement est sorti de la salle.
Modeste K.
source : Afreepress