« Faurevi » serait déterminé à trouver une solution rapide et durable à la crise. C’est ce qu’il aurait dit aux siens, c’est-à-dire aux membres de la minorité pilleuse, le 03 août dernier. « Le chef de l’Etat a réitéré sa ferme détermination à poursuivre ses efforts pour une issue définitive et durable à la situation qui a prévalu » depuis le 19 août 2017, ont rapporté certains médias. A cet égard, il aurait instruit ses ministres à être davantage attentifs, individuellement et collectivement, aux messages et aux aspirations des Togolais.
C’est la bonne nouvelle du siècle. Certains apparatchiks de « Faurevi » ont toujours prétendu, malgré les vagues de manifestations qui ont donné des sueurs froides à leur patron, qu’il n’y a pas de crise à « Gnassingbeland ». Maintenant c’est le « p’tit baobab » de Lomé II lui-même qui admet qu’il y a crise et qu’il est prêt à quitter le pouvoir -quoi, quelle abomination-, il est prêt à tout mettre en œuvre pour résoudre durablement la crise qui lui pend au nez.
Mais comment va-t-il se prendre pour solutionner la crise puisque c’est lui-même qui est la crise ? Equation à plusieurs inconnues. Le problème des Togolais, c’est Faure Gnassingbé. Il faut app eler les choses par leur nom. Tout ce que ses concitoyens réclament, et ce n’est pas de l’océan Atlantique à boire, c’est l’alternance au pouvoir. Les Togolais qui ont 51 ans et moins, n’ont connu que la seule et unique famille au pouvoir. Et dans un pays où l’espérance moyenne de vie est de 56 ans (données de la Banque Mondiale), il est donc possible de naître et de mourir en n’ayant connu qu’un seul président, Gnassingbé. C’est quoi le projet pour le Togo ?
Après un tel règne au long cours, le minimum que le fils à papa puisse faire est d’écouter son peuple et partir. C’est la seule solution qui vaille. Alors si l’homme « Faure » de Lomé veut véritablement résoudre la crise comme il le dit, il sait ce qu’il doit faire. Pour le reste, c’est du rafistolage. Et les mêmes causes produisant les mêmes effets, s’il s’entête à se scotcher au pouvoir comme une chauve-souris, la crise lui pétera toujours au nez. A bon entendeur…
Source : Liberté N°2731 du 09 août 2018