Pius_Agbetomey


Le directeur du quotidien « Liberté » a été de nouveau convoqué ce mercredi 19 août 2015 par le Procureur de la République au sujet de la diffusion du documentaire par la télévision privée LCF. Une diffusion qui lui a valu en compagnie du directeur de la chaine plusieurs heures d’interrogatoire hier dans les locaux du Service de renseignement et d’investigation sur injonction du ministre de la justice M. Pius Agbetomey.
 
C’est le même qui est à l’origine de la convocation du Procureur de la république. Le zélé ministre de la justice n’a pas apprécié le compte rendu fait dans les canards de Liberté paru ce matin sur l’interrogatoire dans les locaux du SRI et a demandé au Procureur comme il l’a fait hier avec le SRI de convoquer le journaliste.
 
Pour un simple article de presse dont on n’est pas d’accord, le ministre de la justice au lieu de faire droit de réponse ou même saisir l’institution de régulation de la presse, convoque le journaliste par le Procureur de la République, on se demande si l’excès de zèle de ce monsieur ne va pas battre le record de ces prédécesseurs. Déjà à trois mois au ministère, il se signale dans deux abus contre les journalistes alors que ces prédécesseurs n’avaient pas fait autant.
 
Il faut que M. Agbetomey se ressaisissent. S’il veut avoir la presse derrière lui, il l’aura. Ci-contre l’article du journal « Liberté » qui n’a pas plu au ministre de la Justice.
 
 
Après la diffusion du documentaire « L’enfer, c’est la prison civile de Lomé » Le ministre de la Justice fait convoquer les journalistes Luc Abaki et Zeus Aziadouvo au SRI  
 
La diffusion du film-documentaire : « L’enfer, c’est la prison civile de Lomé » par La Chaîne du Futur (Lcf) a valu hier trois (03) heures d’interrogatoire à son réalisateur et Directeur de la publication du journal Liberté, Zeus Aziadouvo, et Luc Abaki, DG de LCF. L’interrogatoire aurait été exigé par le ministre de la Justice, Pius Agbétomey.
 
Le 05 août 2015, le film-documentaire « L’enfer, c’est la prison civile de Lomé » a été diffusé par La Chaîne du Futur (LCF). Le documentaire décrit le calvaire des détenus à la prison civile de Lomé.
 
C’est cette diffusion qui est à l’origine de la convocation, hier, du Directeur général de LCF, Luc Abaki, par le Service de recherche et d’investigation (SRI). Il a été convoqué pour affaire le concernant, et c’est arrivé dans les bureaux du SRI qu’il a été informé du sujet de sa convocation.
 
L’interrogatoire mené par les agents du SRI a donc révélé que le court métrage était une réalisation du Directeur de la publication du journal Liberté, Zeus Aziadouvo. Ce dernier a été alors contacté par le commandant du SRI et invité à se présenter. Il s’y est rendu quelques instants plus tard et a été soumis, comme ce fut le cas de Luc Abaki, à un interrogatoire. La rencontre a duré trois (03) heures d’horloge. Trois (03) heures durant lesquelles les questions ont porté sur les conditions dans lesquelles le film a été réalisé. Les deux directeurs ont été ensuite priés de rentrer chez eux et informés que le SRI reviendrait vers eux, au besoin. D’après des sources proches du Service de recherche et d’investigation, cette convocation aurait été exigée par le ministre de la Justice, Pius Agbétomey. Ce dernier aurait demandé au SRI d’enquêter sur les conditions de réalisation du film-documentaire.
 
Le SRI se serait déclaré incompétent pour connaître de cette affaire, mais la décision de convoquer le responsable de LCF et le réalisateur du film aurait été prise hier, suite à l’irruption musclée de Pius Agbétomey dans les locaux du service. Il aurait tempêté pour obtenir cette convocation. Le ministre de la Justice présenté comme une personnalité intègre aurait-il déjà contracté le virus du zèle ? La question reste posée, mais de tels actes ne sont pas pour rassurer les populations sur le respect des droits de l’homme. Affaire à suivre.
 
Source: Liberté
 

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