A quelques heures du démarrage officiel de la campagne électorale sur toute l’étendue du territoire, la Plateforme Citoyenne Justice et Vérité (PCJV) a lancé mercredi à Lomé au cours d’une conférence de presse, un appel à la non violence, à la paix et au respect de l’autre durant la campagne électorale en vue de la présidentielle du 25 avril, a constaté une journaliste de Savoir News.
Étaient présents à cette rencontre : Rév Ampah Johnson-Ansah, Prof Magloire Kuakuvi et M. Bernard Dodji Bokodjin respectivement vice président, conseiller et secrétaire exécutif adjoint du PCJV.
Cet appel de la PCJV est une alerte précoce, le climat socio politique actuel ne laissant pas indifférente la société civile. Selon un récent rapport des coordonnateurs régionaux du Collectif des Associations contre l’Impunité au Togo (CACIT)— association membre de la PCJV — certaines zones comme Bè-Kpota, Bè-Kondjindji, Hanoukopé, Nyékonakpoè, Deckon, Adidogomé, Kagomé et les villes d’Atakpamé et Dapaong apparaissent comme potentiellement instables.
« A la veille de ces élections, nous appelons les parties prenantes à faire preuve d’une hauteur dans ce qu’elles entreprendront pour convaincre leurs partisans à adhérer à leur idées sans toutefois faire de la violence. Nous appelons à la retenue, à l’apaisement et à la non violence. Il n’y a pas d’élections sans tension parce que les enjeux sont grandes, certes mais nous devons pouvoir arriver à une hauteur d’esprit pour que ces élections soient apaisées « , a souligné le Rév Johnson-Ansah.
« Nous sommes à la veille du lancement de la campagne et qui dit campagne dit parfois mouvement de foule, violence dans les paroles, appels à la haine et à des critiques. Pour nous les OSC qui constituons la plateforme, c’est un devoir de veille et d’alerte précoce que nous faisons pour éviter ces dérapages », a-t-il ajouté.
La PCJV salue donc toutes les actions menées en faveur du maintien de la paix durant le processus électoral.
« La PCJV salue la décision de la STT de suspendre toutes manifestations jusqu’à l’installation du nouveau président de la république. Cette décision est appréciée puisqu’elle permet d’éviter les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre « , précise la déclaration de la PCJV.
Il faut noter que les organisations de la société civile membres de la PCJV comme le West Africa Network for Peacebuilding (WANEP), le Groupe de Réflexion et d’Action Femmes Démocratie et Développement (GF2D) et le CACIT mènent depuis quelques mois des actions de préventions de conflits notamment à travers des rencontres de sensibilisation.
La campagne électorale pour le scrutin présidentiel doit s’ouvrir le 10 avril pour prendre fin le 23 avril. Au total cinq candidats dont le président sortant Faure Gnassingbé (49 ans, en route pour un troisième mandat) et le chef de file de l’opposition Jean Pierre Fabre sont en lice pour cette élection à un tour. FIN
Chrystelle MENSAH
source : savoir news