Depuis quelques années, on ne peut plus parler de développement ou initier de projets de développements sans des ambitions politiques. A UNIR, la logique est comprise depuis et son intensification à partir de 2005 permet au pouvoir de se renforcer et de damer les pions à l’opposition qui patauge et s’étrangle dans ses approches. Le parti au pouvoir a compris cette réalité depuis plusieurs décennies et est à l’initiative de plusieurs dizaines pour ne pas dire centaines d’associations qui poussent comme des champignons. Les dernières fabriques en date sont la CFU, Convention des Femmes pour UNIR et la Majorité Silencieuse. Deux associations qui hébergent en leur sein plusieurs autres associations, le tout pour dit-on, soutenir la politique du président Faure Gnassingbé. Au moment où le pouvoir exploite les moindres compartiments du pays, l’opposition togolaise verse dans une querelle de coépouse qui la décime progressivement. Face à la situation qui prévaut au Comité d’Action Pour le Renouveau (CAR) avec le fameux fracassant retour du bélier noir, Maitre Apollinaire Madji Agboyibor, Maitre Paul Dodji Apévon semble comprendre la leçon et serait en train de se préparer à l’éventualité de la scission du parti des déshérités.
 
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Si hier, on pensait que le bras de fer allait tourner à l’avantage de Paul Dodi Apévon, président national du CAR et ses amis, Président Fondateur semble avoir suffisamment de soutien et aussi une main mise parfaite sur son brutal retour sur la scène politique, en transition au positionnement de son fils. La preuve, moins en moins, on entend parler de Paul Dodji Apévon et ses amis, tandis que du côté du président fondateur, les associations de jeunes mènent la danse, même si c’est en division.
 
Alors, tout comme à l’Union des Forces de Changement (UFC) à l’époque avec le patriarche Gilchrist Olympio et Jean Pierre Fabre, Maitre Paul Dodji Apévon se prépare pour faire une sortie tête haute, en surprenant le vieux Agboyibor qui sacrifie sa casquette de retraite politique noyée dans la honte de l’histoire. La Natif de Vo met le cap sur les associations à la base pour mobiliser des ressources humaines à la guise d’une éventuelle aventure politique en dehors du CAR.
 
Nous étions en train de nous interroger sur ce qui peut bien se passer en ce moment dans la tête de Maitre Paul Dodji Apévon que l’information relative à l’organisation d’une rencontre de sensibilisation et de formation des femmes des marchés sur des notions de civisme et de citoyenneté atterrit sur la scène médiatique. Une initiative qui émane de l’association « Nouveau Citoyen » portée par le confrère Koudjodji Dodji dont l’objectif indiqué est de contribuer à redorer le blason au civisme dont l’image est sérieusement écorchée par les tristes évènements sociaux politiques qui ont émaillés l’évènement de la démocratie au Togo.
 
Déjà, bon nombre de togolais se demandaient la personne qui peut bien se cacher derrière cette initiative, surtout qu’au Togo, il n’y a jamais rien sans rien. Très vite, le nom de Maître Paul Dodji Apévon à la quête d’une hutte politique semble apporter de l’eau aux moulins de l’opinion.
 
L’une des questions qui a commencé par trottiner les esprits est de savoir pour quel objectif spécifique le président national en chute libre serait derrière une initiative qui regroupe les femmes des marchés ?
 
Avant de bien comprendre la tentative de réponse à cette question posée par plus d’un, il convient de ramener le sujet sur le plan religieux. On vous dira que lorsqu’un pasteur arrive à endoctriner une femme, il finit par remplir son Eglise car la femme qui croit devient forcément évangéliste de la nouvelle qui a ébranlée sa foi. Je passe.
 
Le marché est un lieu où toutes sortes d’informations se distillent vite, assez vite et embrasse les communautés, à la vitesse de la lumière. Fidéliser les femmes des marchés à une initiative qui prône le civisme et la citoyenneté se présente à l’image de l’adage qui veut qu’il faut faire l’âne pour avoir le foin. Tout est là comme un mot caché. Maitre Paul Dodji Apévon ne saurait se cacher derrière cette initiative qui met en branle les natifs de Vo et des Lacs, sans une idée pertinente.
 
Ce n’est un secret pour personne que le monsieur est dans un bras de fer perdant avec son mentor politique. Et généralement, dans ce genre de guerre, les fils finissent par prendre leur destin en main, même si avec le cas de l’UFC, le fils n’a laissé qu’une coquille vide à son père.
 
Il est donc clair que cet acte, quand bien même salutaire, ne serait un coup isolé qui ne vise aucun objectif clair obscure, notamment les jalons de la création d’une nouveau parti politique pour se venger du patriarche qui refuse d’entendre raison. Quoi de plus normal, surtout qu’au Togo, d’ici 10 ans, chaque famille aura son parti politique puisqu’actuellement, le pays en compte 105.
 
Tout se résume donc dans cette déclaration du Docteur James Amaglo qui a confié à nos confrères du journal Le Correcteur qu’ils ne laisseraient même pas la coquille vide à “vieux père”.
 
Avec les femmes qui représentent environ 51,40% de la population togolaise, et vu le dynamisme de leur croyance, la mayonnaise va forcément prendre et l’on va découvrir les faces cachées de l’iceberg.
 
source : togoonline
 
Par Marcelle Apévi

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