Le Togo ne sera pas de la messe continentale du football en Egypte, en juin prochain. Recruté en 2016, avec l’objectif de qualifier les Eperviers pour la Can 2019, le sélectionneur français, Claude Le Roy, n’a pu décrocher le billet de l’Egypte, dimanche dernier, lors de la 6ème et dernière journée des éliminatoires, de la CAN 2019, devant les Ecureuils du Bénin. Score final, 2-1 en faveur des béninois. Après ce match, les voix s’élèvent pour demander le départ du technicien français à la tête de l’équipe nationale togolaise.

Les togolais y croyaient dur comme fer. Mais finalement, c’est une déception. Dimanche dernier, les béninois ont arraché leur qualification pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations dans la rencontre décisive qui les opposait à leur voisin togolais. Une élimination qui fâche et, par conséquent fragilise, Claude Le Roy, le technicien français à la tête des Éperviers depuis 2016.

Avec plusieurs matches de perdus et seulement deux officiels remportés, le technicien français est simplement passé à côté de la mission qui lui était confiée en Avril 2016 quand il prenait en charge les Eperviers du Togo. Il était, en fait, chargé de qualifier le pays pour la CAN 2019 et aider à disposer d’une équipe bien structurée.

Le technicien annoncé comme un sauveur du football togolais peine aujourd’hui à convaincre de sa capacité à apporter un plus. Depuis son arrivée au Togo, celui qui est également consultant de Canal + a dirigé 26 matches sur le banc de la sélection togolaise. Avec pour bilan : 10 défaites, 8 victoires et 8 nuls.

Echec…

« Je pense que le résultat est sévère pour nous, on n’a pas pu concrétiser certaines occasions. Mais, on ne va pas trouver d’excuses. On est éliminé », c’est ce que déclarait finalement Claude Le Roy à la fin du match face au Bénin le 24 mars dernier. Pourtant, il promettaitt encore, il y a quelques jours avant, une qualification aux Togolais. Après cette défaite, le sélectionneur des Eperviers est de plus en plus contesté dans l’opinion.

Depuis sa prise de la sélection, les défaites qu’il a alignées, inquiètent, mais le manque de fond de jeu des Eperviers, cette base sur laquelle surfe une équipe pour l’avenir l’est encore plus. En outre, les Eperviers n’ont pas une équipe-type. Chaque match avec ses joueurs. Ses admirateurs répondent que le groupe est en reconstruction. Mais jusqu’à quand ? C’est un secret de polichinelle. Claude Le Roy s’était fait un nom qui, de nos jours, ne fait plus rêver. Il est devenu ronflant et celui qui le porte semble dépassé par les attentes des Togolais. Certains cadres de la sélection-Serge Gakpé, Serge Akakpo- ont claqué la porte. Ils lui ont toujours reproché sa gestion provocatrice du groupe et sa méthode de travail désuète. Et le bilan est là.

En effet, les Eliminatoires de la CAN 2019 ont démarré pour le Togo en juin 2017 avec une défaite inaugurale face aux fennecs d’Algérie 1-0 et depuis, les éperviers ont livré en tout six rencontres avec seulement une victoire face à la Gambie (0-1) à Banjul. Au Total 3 défaites (face au Benin en match retour, à l’Algérie en Aller –retour), deux nuls à domicile (face au Bénin et à la Gambie). Le Togo n’a inscrit que 4 buts et en a encaissé 8 au total.

Le Togo n’a gagné lors de ces éliminatoires aucun match à domicile sur les trois programmés. (deux nuls et une défaite). La délocalisation des matches du Togo sur le stade municipal de Lomé a été vivement critiquée par Claude Leroy et Emmanuel Adébayor, mais cette hypothèse justifie-t-elle cet échec des éperviers à domicile ? Au finish, à la fin de ces éliminatoires, le Togo se retrouve dernier du Groupe D avec 5 points, devancé par la Gambie (6 points) .Une triste réalité.

Après sa qualification miraculeuse pour la CAN 2017, l’ancien sélectionneur entre autres du Ghana, du Cameroun et du Congo, a clamé haut et fort que son objectif était 2019. Aujourd’hui, le résultat est là, il faut tirer les conséquences.

Le Roy va-t-il respecter sa parole ?

Après la dernière défaite des Eperviers à domicile face aux Fennecs d’Algérie (1-4), lors de la 5ème journée des éliminatoires, Claude Leroy a clairement signifié rendre le tablier si le Togo ne se qualifie pour la CAN 2019. « Si on ne passe pas en mars contre le Bénin, ce sera la fin de mon aventure au Togo », a annoncé le sélectionneur des Eperviers. Désigné comme le grand coupable de cet échec, par le public sportif demande sa tête. Mais « le sorcier blanc » ne semble plus tenir le même discours.

En effet, en conférence de presse après le match Bénin-Togo, Claude Le Roy a laissé entendre qu’il n’a pas de soucis personnels à se faire pour son avenir. « Le résultat est sévère pour nous mais nous félicitons l’équipe béninoise. Nos vœux accompagnent cette équipe. Quant à nous, on va faire tranquillement le point. Pour le moment, je n’ai pas de soucis personnels à se faire sur mon avenir mais il faut avouer que c’est une énorme déception car j’avais envie d’emmener le Togo à une deuxième CAN consécutive. Ce soir nous payons le prix de deux erreurs d’inattention qui nous font perdre le match », a-t-il confié.

« Quand Claude Le Roy est arrivé, nous étions tous contents. C’est vrai qu’il met en valeur les jeunes. Mais son bilan est trop maigre pour qu’il puisse continuer », a estimé Amorin qui a fait le voyage dimanche dernier à Cotonou pour encourager les Éperviers. Même son de cloche chez Assion, un supporter de longue date de l’équipe nationale. « Il a fait ce qu’il a pu. Mais si on ne peut se qualifier pour une CAN à 24 équipes, c’est une faute professionnelle. Il doit être licencié », a-t-il lâché. Aujourd’hui, la majorité des férus du football n’attend qu’une seule chose : l’annonce de la démission ou du licenciement de Claude Le Roy.

 
Source : Fraternité No.308 du 27 mars 2019
 

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