« Nous sommes moins offensés du mépris des sots que d’être médiocrement estimés des gens d’esprit » (Vauvenargues)
Nous regroupons sous le vocable de « messagers de Dieu », tous ceux et celles qui sont spirituels, peu importe la religion à laquelle ils appartiennent, et qui ont été utilisés par Dieu pour faire parvenir des messages à Faure Gnassingbé. D’avril 2005 jusqu’à ce jours, ils sont au strict minimum et à notre connaissance, au moins quatre messagers que Dieu aurait dépêchés chez Faure en huit ans de gouvernance dont une Togolaise et un pasteur de nationalité béninoise. Au nombre desdits messagers, nous avons des prêtres vaudou qui, deux années consécutives et à l’occasion de la prise de la pierre sacrée, ont adressé le même message pratiquement à Faure Gnassingbé. Par rapport au sang inutilement versé dans notre pays en 2005 par des centaines de compatriotes pour une accession au pouvoir, les oracles depuis Glidji avaient demandé de procéder à une cérémonie d’exorcisme sur l’ensemble du territoire national.
Sans mentir à nos lecteurs, nous étions à mille lieues d’imaginer que ces deux appels successifs tomberaient dans des oreilles de sourd. Visiblement, une telle oeuvre n’irait que dans le sens du bien de la nation et du peuple. Pour un dirigeant réellement engagé sans hypocrisie à œuvrer pour le bien du peuple, qui aspire au bien de la nation, il est impensable qu’il n’y ait pas d’écho favorable. De guerre lasse, les oracles se sont tus. Il reste à regarder faire Faure Gnassingbé. Par ailleurs, le prophète Esaïe qui porte bien son nom, s’est vu obligé de faire une sortie médiatique il y a quelques jours. C’était sa toute première fois après l’incendie des marchés. Faut-il le rappeler, ce messager de Dieu, longtemps avant ce drame avait eu à faire plusieurs émissions sur des radios pour expliquer comment il avait été investi de mission consistant à aller vers le chef de l’Etat et lui porter des messages de prévention. Si le prophète Esaïe avait pu être reçu, il n’aurait pas eu besoin de faire ces sorties médiatiques. Celles-ci sont arrivées d’abord comme une manière de contourner les embûches qui lui avaient été posées dans ses démarches pour entrer directement en contact avec le destinataire sans intermédiaire, conformément à la « volonté de
Dieu », selon Esaïe.
Ensuite, les démarches n’ayant pas abouti, il était de bon ton qu’Esaïe fasse connaître aux populations concernées l’enjeu. Il s’agit en même temps d’une opportunité pour que, d’une manière ou d’une autre, Faure pût savoir qu’il était porteur d’un message important pour lui. Un frère, une sœur, une amie, un ami, sa mère, etc., pourrait lui mettre la puce à l’oreille, si tant est qu’il n’avait pas l’information par des voies formelles. Mais, bien vite, le messagers de Dieu et tous les Togolais se rendront à l’évidence que l’homme a lui-même volontairement choisi de se foutre de tous ceux qui avaient des révélations à lui transmettre, prétendument venant de Dieu. Pourtant, il se présente comme un chrétien qui se rend régulièrement au Vatican. N’y était-il pas allé, il y a environ une semaine dans le cadre de la première messe pontificale de François 1er ?
Enfin, une Togolaise profondément spirituelle, avait eu à faire, il y a quelques années, des démarches similaires vers Faure sans résultat. Au bout du compte, c’est à Ahoomey-Zunu, à l’époque, Secrétaire de la présidence, que le message avait été laissé pour lui. Celui-là, craignant d’indisposer celui-ci, s’était privé de transmettre le message laissé. Vers la fin de l’année dernière, un pasteur béninois s’était dépêché à Lomé pour rencontrer le chef de l’Etat après avoir reçu des messages alarmants le concernant depuis son Bénin natal. Nous ne sommes pas sûr que ses démarches eussent abouti. Le chef de l’Etat, né le 6/6/66 à 6h et très « kankpé », n’est sûrement pas homme à prêter attention aux messages divins. C’est de la même manière que Bozizé aussi banalisait les signaux à lui envoyés par Dieu, ayant les armes de son côté. Mais lui est né le 14/10/46 à …. Oh, que le bonheur rend sourd !!!
Alain SIMOUBA
liberté togo