© togoactualite – Bientôt une nouvelle plateforme revendicative sur la table du gouvernement.
 
Photo illustrative. Grève des élèves
Photo illustrative.
Grève des élèves


Le calme absolu qui a régné dans les milieux scolaires jusqu’à ces vacances n’est pas signe d’un règlement définitif des revendications des syndicats de l’éducation. À analyser de très près le message des deux nouveaux syndicats de l’enseignement général et ceux de l’enseignement technique, on est tenté de croire que les douze mois d’accalmie dans les écoles n’ont servi à rien en matière de la recherche des solutions à la crise dans le monde scolaire. Le gouvernement, au lieu de saisir l’occasion pour régler les problèmes pressants qui paralysent les activités pédagogiques dans nos écoles se frotte plutôt les mains, croyant à une mort définitive de la lutte syndicale et des velléités revendicatives des enseignants suite à la mise en veilleuse de l’USET. Mais c’est sans compter avec la ténacité téméraire de jeunes enseignants prêts à tout pour l’obtention de leurs droits les plus élémentaires.
Le SEPPTO, le SESTO, le SYNPETT et le SNEEPTFP sont les quatre syndicats de l’éducation qui ont en effet tenu une AG le vendredi 22 juillet 2016 au centre communautaire de Tokoin. À l’ordre du jour, on retient pour l’essentiel les points suivants :
 
1-   Présentation des deux nouveaux syndicats de l’enseignement général et les raisons de leur création;
2-   Présentation de la plateforme revendicative des quatre syndicats;
3-   Position commune par rapport aux modalités de payement des primes de rentrée et de bibliothèque.
Au premier point à l’ordre du jour, il a été rappelé au prime abord les irrégularités graves qui ont entaché le congrès électif de l’USET tenu à Notse les 21 et 22 mars 2016. Les fausses procurations, des délégués inconnus et étrangers à l’USET, et le bilan financier opaque pour cause de malversations financières graves sont l’essentiel des irrégularités qui ont poussé les deux syndicats de l’enseignement technique à mettre fin à leur appartenance à l’USET pour ne pas donner caution à cette mascarade du congrès de Notse, à en croire les propos des premiers responsables syndicaux.
 
Ne se retrouvant plus dans une USET paralysée et dépouillée de son vitellus, les enseignants du général, après analyse de la situation, ont décidé de se mobiliser pour mettre sur pied de nouveaux syndicats crédibles, d’après le Secrétaire Général Adjoint du SESTO. D’où la naissance du SEPPTO(syndicat des enseignants du préscolaire et du primaire du Togo) et du SESTO(syndicat des enseignants du secondaire du Togo). Ces deux syndicats entendent désormais faire route ensemble avec le SYNPETT et le SNEEPTFP de l’enseignement technique. La présentation des membres des bureaux du SEPPTO et du SESTO à l’Assemblée a mis fin au premier point.
 
La nouvelle plateforme revendicative qui constitue le second point se présente comme suit :
–  Accélération et traitement rapide des dossiers d’enseignants et abrogation effective du statut d’auxiliariat conformément au nouveau statut général de la fonction publique;
–  Règlement définitif du problème des cotisations à la CNSS;
–  Octroi des primes de logement pour toute la carrière enseignante conformément à la réforme de 1975, de même que les primes de nuit et de salissure.
–  Augmentation de la prime d’incitation à la fonction enseignante promise par le gouvernement depuis plus de deux ans.
 
S’agissant du point relatif aux modalités de payement des primes de rentrée et bibliothèque, tous les enseignants présents à cette AG ont été unanimes. Ils s’opposent tous à un quelconque payement de ces primes en 12 mensualités et veulent bien les percevoir en une seule tranche comme de coutume et avant la prochaine rentrée scolaire .
  
À la lecture de la plateforme des quatre syndicats présentée à cette assemblée générale, il y a lieu de craindre à nouveau de nouvelles perturbations de la prochaine année scolaire si rien n’est fait et il serait une fois de plus déplorable que le gouvernement attende toujours d’être sous pression des mouvements de grève avant de satisfaire aux besoins des enseignants en particulier et des fonctionnaires en général.
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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