Dans le cadre de la commémoration du 56e anniversaire de notre indépendance et suite au lancement des travaux de rénovation de l’aéroport de Niamtougou et l’inauguration de l’Hôtel du 2 Février devenu Radisson Blu après restauration, des voix se sont élevées dans certains milieux pour dénoncer le gaspillage des ressources de notre pays. Et, naturellement, une certaine presse en a fait écho dans un style sentencieux.
 
hotel2fevrier_radisson


Face à cette situation, nous avons pris attache avec certaines sources pour cerner les vrais contours de ces deux projets dont l’un est à ses débuts et l’autre à sa fin. Nous tenons à rappeler pour ceux qui ne le savent pas qu’il n’est un secret pour personne que la construction de l’Hôtel 2 Février a été annoncée sur l’esplanade du Palais des congrès (anciennement siège du RPT) par EYADEMA en personne à son retour triomphal à Lomé suite à l’attentat de SARAKAWA.
 
Originellement, cet hôtel était destiné à servir de siège à l’OUA au moment où l’Ethiopie, pays qui hébergeait le siège de l’organisation panafricaine, était dans la tourmente à cause de la guerre qui dévastait ce pays et qui avait abouti à sa partition pour donner naissance à l’Erythrée actuel.
 
Donc, l’idée qui a sous-tendu cette réalisation n’était pas dictée, au demeurant, par une rentabilité commerciale, mais par des impératifs politiques extérieurs. Avec 51 suites présidentielles et 51 suites ministérielles, l’Hôtel était commercialement plombé au départ si le Togo n’obtenait pas le transfert du siège de l’OUA à Lomé.
 
Ainsi, durant toutes les années de son exploitation, l’Hôtel 2 Février a été commercialement déficitaire parce que finalement le siège de l’OUA a été gardé à Addis-Abeba en dépit de toutes les tractations.
 
Pour tous ceux qui se sont penchés sur le sort de ce prestigieux édifice, la cause était entendue. Il fallait absolument rénover l’Hôtel pour le rendre exploitable commercialement. Autrement, 2 Février serait resté un gouffre financier. Et ce fut le cas. Seulement, cette rénovation devrait coûter cher et la situation du Togo, pays en crise à l’époque n’incitait aucun investisseur à prendre le risque. Feu Président KHADDAFI, avait à un moment, accepté de régler le problème, mais sa mort a mis un terme à cette initiative..
 
Si finalement, le Président Faure GNASSINGBE a réussi le pari de relever le défi, il n’est pas raisonnable de le condamner. Il mérite plutôt d’être félicité, car à quoi sert l’argent d’un pays si on ne peut pas s’en servir pour réaliser des projets rentables ? 2 Février ne doit pas être laissé à l’état de carcasse vide. Ce sera à terme une honte pour tous les Togolais.
 
Quant à l’aéroport de Niamtougou, le Président EYADEMA l’avait construit pour desservir l’aéroport de Lomé en cas de difficultés. Mais cet aéroport n’a jamais été aux normes faute de moyens. Il est resté toujours local. Et c’est tout récemment que l’ASECNA a accepté de le classer sur sa liste d’aéroports. Il fallait donc absolument le réhabiliter et le mettre à un niveau international. C’est ce qui va se faire.
 
Et c’est parce que Faure ne veut pas en faire son aéroport personnel qu’il a décidé de le rénover pour qu’il puisse profiter à tout le pays.
 
Ceci dit, les journalistes qui veulent écrire pour critiquer doivent d’abord s’informer eux-mêmes. Autrement nous perdrons toute crédibilité. C’est malheureusement le danger qui guette la presse togolaise. Nous devons prendre conscience de cette dérive pour tirer notre épingle du jeu. Autrement, c’est le saut suicidaire.
 
Rodrigue
 
source : Le combat du peuple
 




 

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