A la question sur la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui n’a pas encore trouvé une solution, s’ajoute une nouvelle, celle du redécoupage électoral. A en croire Gilbert Bawara, le porte-parole du gouvernement togolais, il n’y aura pas un redécoupage électoral. Cette position est aux antipodes de celle de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition. Selon elle, le découpage électoral en vigueur est un élément qui garantit au pouvoir de Faure Gnassingbé, la pérennité.
Dans une interview accordée au site d’informations afrikastrategies.fr, le bras du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé estime que la participation ou non de la coalition des 14 partis de l’opposition au processus électoral en cours, n’aura aucun impact sur la qualité des élections.
Pour lui, le Togo dispose de l’un des systèmes électoraux les ‘plus innovants’ qui consacrent des avancées et des garanties solides pour des élections équitables, crédibles et fiables, depuis la composition et le fonctionnement de la CENI à la proclamation des résultats.
Réagissant ce lundi en conférence de presse à ces propos du ministre, la coordinatrice de la coalition dit qu’elle n’a aucune envie de répondre à un ‘coutumier de la provocation’. Elle a précisé que le regroupement de partis politiques qu’elle dirige préfère laisser Gilbert Bawara assumer l’entière responsabilité de ses déclarations.
« Les Togolais commencent par le connaître. Je discutais la dernière fois avec quelqu’un qui m’a dit que si on veut vraiment savoir ce qu’il se passe au Togo, il faut bien l’écouter. Il dit juste le contraire de ce qui va arriver après », a-t-elle relevé.
Ce que sait la coalition, ajoute-t-elle, c’est qu’il n’est pas admissible qu’il y ait des élections transparentes, consensuelles, démocratiques et équitables préconisées par la feuille de route de la CEDEAO tant que le découpage électoral ‘injuste’ et qui, selon elle, ne répond pas aux normes en vigueur en démocratie, n’est pas revu.
Ironisant, Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition a estimé que si le découpage électoral n’est pas refait, il vaudra mieux que les députés soient nommés.
Pour le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), un Togolais-une voix est possible au Togo si on prend l’exemple de la région des Savanes qui représente 13,2% de la population contre 13,4% des députés à l’Assemblée nationale.
Pendant ce temps, souligne-t-il, Lomé et Golfe qui représentent plus de 25% de la population, ne disposent que de 11% des députés à l’Assemblée nationale alors que la région de la Kara, cite-t-il en exemple, qui fait 12% de la population, totalise 19% des députés à l’Assemblée.
 
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