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La présence de Faure Gnassingbé à la 70e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a permis de rouvrir le débat sur la question des élections locales et des réformes constitutionnelles et institutionnelles. De sources diplomatiques, Ban Ki-moon lors de son entretien avec le numéro 1 togolais, aurait insisté sur la relance du processus démocratique par l’adoption et la mise en œuvre des réformes et l’organisation d’élections locales.
 
Nombre de Togolais s’interrogent encore sur l’issue du processus de démocratisation enclenché depuis les années 1990 dans le pays. Alors que l’élection présidentielle du 25 avril dernier a consacré le maintien en place de la dictature cinquantenaire des Gnassingbé, la question des élections locales et les clauses de l’Accord politique global (Apg), notamment les réformes, constitutionnelles et institutionnelles ont semblé être jetées aux oubliettes.
 
Depuis quelques jours, la principale information a été la présence du chef de l’Etat au siège des Nations Unies à New York. L’information a été abondamment traitée par les médias locaux, surtout ceux relevant de l’administration publique et ses caisses de résonance, avec un accent particulier sur sa participation aux travaux et son discours devant ses pairs.
 
En marge de ce sommet, Faure Gnassingbé s’est entretenu avec Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies. C’était le samedi 26 septembre. Une rencontre qui a suscité des interrogations sur les questions abordées lors de l’entretien qui a eu lieu entre le chef de l’Etat et le patron de l’Onu. D’après les communiqués officiels, la situation politique en Afrique de l’Ouest, entre autres, le Mali et le Burkina, la lutte contre le terrorisme au Sahel et la sécurité maritime ont été au cœur des discussions. Il était aussi question des sujets relatifs au développement suite à l’adoption du programme 2030 sur les fameux dix-sept (17) Objectifs de Développement Durable (ODD), en remplacement des huit (08) Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui ont accompagné la période 2000-2015.
 
Comme il est souvent observé dans les pays où la démocratie peine à s’instaurer, les points de l’entretien liés à la démocratisation sont soigneusement occultés dans les déclarations officielles. Tout a été mis en œuvre pour faire croire que durant les échanges entre Ban Ki-moon et Faure Gnassingbé, il a été seulement question de politique étrangère et de sécurité maritime. Pourtant, les deux hommes ont aussi évoqué certaines questions d’importance pour les populations togolaises. En exemple, la situation politique du Togo après l’élection présidentielle chaotique du 25 avril dernier.
 
Le Secrétaire général de l’Onu a rappelé la disponibilité de son institution à soutenir la consolidation de la démocratie dans le pays. Une consolidation qui passe forcément par l’adoption et la mise en œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles et la tenue des élections locales. Ces deux points ont été bel et bien au menu des discussions entre les deux hommes.
 
D’après certaines sources diplomatiques, Ban Ki-moon n’est pas allé par quatre chemins pour rappeler à son interlocuteur la nécessité de faire de la décentralisation une réalité afin de permettre au pays de rompre avec les longues années de gestion des communes par des délégations spéciales. « Les Nations Unies sont disposées à soutenir si nécessaire, en accord avec les autorités, l’organisation d’élections locales », a indiqué le Secrétaire général. Il a aussi réitéré la disponibilité des Nations Unies à accompagner le Togo dans le processus des réformes politiques, constitutionnelles et institutionnelles.
 
Les questions d’ordre politique étant abordées, il y a lieu de se demander si et quand les dispositions seront prises pour que les élections locales et les reformes aient lieu. Depuis août 2006, les différents acteurs politiques du pays ont signé l’Apg qui devrait ouvrir la voie à ces réformes et permettre au Togo de se lancer sur la voie de la démocratie. Mais neuf (09) années sont déjà passées et le constat est toujours le même. Les réformes ont été rejetées le 30 juin 2014 par la majorité Rpt/Unir et les élections locales ne sont pas encore annoncées.
 
Géraud A.
 
source Liberté Togo
 
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