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Communiqué

 
La semaine dernière, les Togolaises et les Togolais ont vécu deux évènements qui les ont profondément attristés et qu’ils sont loin d’oublier : il s’agit de l’incendie du marché de la ville Kara et du grand marché de Lomé. Des commerçants et revendeurs, ont assisté impuissants leurs sacrifices de plusieurs années de dur labeur, détruits par le feu, en quelques minutes.
Le parti ADDI exprime à toutes les victimes de ces deux incendies ses sincères compassions. Nous prions que Dieu leur donna la force pour affronter cette situation difficile qu’ils traversent. Nous prions que Dieu leur donne l’intelligence pour leur permettre de se relever dans leurs affaires. Nous appelons à la solidarité du peuple Togolais pour soutenir ces compatriotes éprouvés.
 
L’ADDI fait sienne les demandes du « Collectif Sauvons le Togo », à savoir :
 
§ La mise en place d’une commission d’enquête indépendante pour faire toute la lumière sur les causes de ces drames et situer toutes les responsabilités ;
§ La prise en charge psychologique de tous ceux qui ont subi des préjudices tant à Lomé qu’à Kara ;
§ La prise de concert avec les institutions bancaires et financières, des mesures d’accompagnement à l’endroit des victimes en l’occurrence, un moratoire sur les prêts qui leur ont été octroyés ;
§ La mise en place d’une commission d’évaluation des pertes en vue du dédommagement de toutes les victimes.
 
Malheureusement, le pouvoir en place au Togo n’a ni l’humilité ni la sagesse de tirer les conclusions qui s’imposent à lui pour regarder en face et reconnaître que les hommes et les femmes qu’il instrumentalise n’ont plus la motivation et le courage pour certains et l’intelligence nécessaire pour d’autres pour prendre des décisions qui puissent garantir la sécurité à toutes les populations togolaises.
 
Le drame qui se joue devant nous comme une fatalité n’est que l’expression d’une insouciance du régime en place qui prend le soutien d’une partie de l’armée comme des raisons suffisantes pour clochardiser six millions de personnes. Nous saluons les interventions des services des sapeurs-pompiers du Ghana et du Benin dont l’expertise a permis la maitrise de l’incendie du Grand marche de Lomé.
 
Malheureusement, le régime actuel du Togo ne pourra les aider que dans son expertise de répression de la population !
 
Il est regrettable que des Togolais puissent continuer de croire que le pays est gouverné. Quand dans une préfecture, réputée à tort être le fief d’un pouvoir qui a plus nuit qu’il n’a apporté du bonheur, il n’y a en tout et pour tout un camion et une dizaine de sapeurs pompiers pour sécuriser plus de 300 000 personnes cela fait rigoler. Comment justifier, qu’une ville abritant près d’un million d’âme n’a pas d’équipements nécessaires pour lutter contre les feux du grand marché de Lomé.
 
Comment ne pas se révolter quand pour un incendie, toute l’armée, capable de réprimer les manifestations de l’opposition et de tuer en quelques jours des centaines de citoyens comme en 2005, a dû recourir à une unité des sapeurs- pompiers d’un village frontalier du Ghana ! Que ce soient les sapeurs-pompiers de Denu qui maîtrisent les feux au grand marché de Lomé est une insulte pour la mémoire de nos pères qui croyaient se battre pour laisser à la postérité une nation où les valeurs d’amour et de solidarité régneraient.
 
Au lieu de comprendre le sens de démarche du CST, l’opposition a toujours eu à faire qu’à l’insolence et au mépris des individus qui croient être ce qu’ils ne le sont pas. Comment ne pas être outragé, lorsqu’on crie au manque de moyens matériels et de formation des sapeurs-pompiers. Il y a quelques années, nous avions personnellement demandé que l’on mette l’accent sur la dotation en équipements appropriés des services des sapeurs-pompiers plutôt que sur les bâtiments : nous n’avions pas été écouté ! Il n’est pas inutile de rappeler que le projet pour la formation du personnel initialement recruté pour les services des sapeurs-pompiers n’a jamais été mis en œuvre, le Gouvernement de Eyadema ayant plutôt préféré transférer des gardiens de préfecture pour constituer ce corps ! Le gouvernement actuel préfère allouer des milliards de FCFA prélevés sur des ressources publiques pour l’organisation des manifestations dans le cadre de la création d’UNIR. Il préfère dépenser des centaines de millions de francs pour le transport et la distribution de « présents » aux populations lors des marches de soutien de Faure. Les régies financières et des sociétés d’état vident leurs caisses pour payer des armes, des tricots et d’autres gadgets dans le cadre des activités de UNIR. Comment ne pas s’offusquer contre cette situation lorsque l’on sait combien coute en moyenne une grenade lacrymogène que les forces de l’ordre lancent allègrement contre de pacifiques manifestants de l’opposition ?
 
Il est temps que nous nous ressaisissions pour mettre un terme à ce régime dont la seule préoccupation est son maintien au pouvoir.
 
Tchabouré Aimé GOGUE
 
Président de l’ADDI
 

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