Le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a reçu en audience le ministre togolais de la Sécurité et de la Protection civile, Monsieur Yark Damehame (ci-dessus) le 11 mars 2016 à Ouagadougou. C’était en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Monsieur Simon | Photo : Leonard Bazié / Présidence du Faso
Le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a reçu en audience le ministre togolais de la Sécurité et de la Protection civile, Monsieur Yark Damehame (ci-dessus) le 11 mars 2016 à Ouagadougou. C’était en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Monsieur Simon | Photo : Leonard Bazié / Présidence du Faso
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Les Togolais sont habitués aux jolis mensonges que leur sert quotidiennement le ministre de la Sécurité et de la Protection civile Yark Damehame. C’est devenu même une banalité dans le pays. Ce haut commis de l’Etat ne s’embarrasse guère pour raconter des contrevérités à chaque fois que l’occasion lui est offerte. A voir la manière dont il se plait à déformer les faits, à enjoliver la réalité, il nous arrive parfois de nous demander si la moralité n’a pas quitté le sommet de l’Etat depuis des lustres.
 
 
Le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a reçu en audience le ministre togolais de la Sécurité et de la Protection civile, Monsieur Yark Damehame (ci-dessus) le 11 mars 2016 à Ouagadougou. C’était en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Monsieur Simon | Photo : Leonard Bazié / Présidence du Faso
 
Yark Damehame aurait pu limiter exclusivement et territorialement ses menteries au Togo. D’autant plus qu’il a fomenté nos esprits avec ses jolis mensonges. Mais ce qui est déplorable, c’est que le ministre transporte cette mauvaise habitude au-delà de nos frontières.
 
« Tu ne mentiras point » (Saintes Ecritures)
 
Le vendredi 11 mars dernier, Yark Damehame a effectué une visite de travail à Ouagadougou. Il a échangé avec son homologue en charge de la sécurité au Burkina Faso, Simon Compaoré, sur des points d’intérêt général dont celui de la libre circulation des personnes et des biens. Le Burkina Faso et le Togo veulent mutualiser leurs efforts afin de venir à bout de l’insécurité et du grand banditisme dans les deux pays. Même s’il est constant que Yark Damehame et ses éléments n’ont aucune emprise sur les malfrats qui entre-temps avaient fait la loi dans notre pays au nez et à la barbe des forces de l’ordre. Dans certains milieux, on pense qu’ils sont la source de l’insécurité au Togo. Cela n’engage que ceux qui le disent.
 
A l’occasion, Yark Damehame a assuré que Fatou Diendéré, l’épouse de Gilbert Diendéré l’auteur du putsch manqué du 17 septembre au Burkina Faso n’est pas réfugiée au Togo. «Je suis heureux de rassurer mon collègue et le peuple du Burkina Faso que Madame Fatou Diendéré n’est pas au Togo. Nous avons reçu par Interpol le mandat d’arrêt. Nous avons fait des recherches et elle n’est nulle part au Togo », a-t-il prétendu, ajoutant qu’on «ne peut pas vouloir vivre aujourd’hui en paix avec son voisin et abriter ce qui peut être une menace pour son voisin». Sincèrement, ses interlocuteurs l’ont-ils vraiment cru ?
 
Tous les indices indiquent, même les médias internationaux très introduits dans le palais, affirment que Fatou Diendéré avait bel et bien trouvé refuge au Togo. « Le 30 septembre, au lendemain de l’assaut victorieux et alors que Diendéré s’est réfugié chez le nonce apostolique, c’est cette fois Michel Kafando, le président de la transition, qui appelle Faure Gnassingbé : «Seriez-vous prêt à accueillir l’épouse et le fils de Diendéré ?», a rapporté Jeune Afrique.
 
Même les autorités burkinabés étaient convaincues que Fatou s’est exilée au Togo et ont lancé un mandat d’arrêt international contre elle, après son inculpation. Mais le pouvoir de Lomé a prétendu n’avoir aucune connaissance de la présence de l’éphémère Première dame burkinabé sur son territoire. Et c’est l’argument qu’a transporté Yark Damehame dans sa gibecière à Ouagadougou.
 
Il peut arriver que les nouvelles autorités burkinabés prennent les propos de Yark Damehame comme une parole d’Evangile. Mais ce n’est pas le cas des Togolais. Pour quelqu’un qui passe son temps à tordre le cou à la vérité, il est difficile de le croire, même si une fois dans sa vie, il disait la vérité.
 
source : Liberté Togo
 

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