Koffi_Melebou


Gestion néfaste des réserves administratives, Mélébou accusé de vente illicite de terrains
 
Entre gestion des cimetières et vente des parcelles de terrains, la préfecture du Golfe est devenue un centre d’affaires. Les réserves administratives seraient l’objet de vente abusive par le préfet Koffi Essozolim Mélébou qui délivre des certificats administratifs pour les terrains qu’il cède. Une récente opération de vente est celle du 12 août 2015 à Afanou-Kopé dans le canton de Baguida.
 
Le préfet du Golfe Koffi Essozolim Mélébou est sous le feu des projecteurs pour s’être encore une fois illustré par sa manie à cogner sur toute personne qui s’oppose à ses décisions. Le jeudi 15 octobre dans les locaux de la préfecture, une bagarre a éclaté entre le préfet et un de ses collaborateurs, notamment le Chef de la section locale de la Délégation spéciale de la préfecture du Golfe, M. Kwami Zankpé.
 
Le différend est né d’une lutte de leadership autour de la gestion des cimetières. Un dossier dans lequel le préfet du Golfe et la Délégation spéciale sont à couteaux tirés, même si l’entité habileté à gérer les cimetières n’est autre que la Délégation spéciale. Un véritable rançonnement des populations est organisé autour de la gestion des cimetières. Les intéressés sont obligées de débourser jusqu’à cent vingt mille (120 000) FCFA avant de se voir octroyés une place dans les cimetières pour ensevelir leurs parents défunts. Il nous revient pourtant que l’acquisition d’une parcelle pour l’enterrement ne devrait coûter que quarante mille (40 000) FCFA. Une mine pour laquelle le préfet se serait battu bec et ongle au détriment de la Délégation spéciale.
 
Mais les luttes d’intérêts ne s’arrêteraient pas à la gestion des cimetières. Celle des réserves administratives est aussi sujette à polémiques. Et depuis sa nomination à la tête de la préfecture du Golfe, Koffi Essozolim Mélébou aurait concédé plusieurs parcelles de terrains. Des espaces qui ne lui appartiennent pas, mais qui, selon des indiscrétions, se situent dans les réserves administratives.
 
Cette vente de parcelles dans le domaine de l’Etat serait devenue l’une des activités privilégiées du préfet. « Koffi Essozolim Mélébou est devenu le propriétaire de toutes les réserves administratives de la préfecture du Golfe et il en dispose à sa guise. Il dispose de plus de terres que les héritiers eux-mêmes. Ce que nous avons constaté, c’est qu’il ne cesse de vendre des terres qu’il prélève dans les domaines réservés à l’Etat. Comme c’est lui le préfet, il délivre des certificats administratifs reconnaissant de facto la paternité des acquéreurs sur les terres. Beaucoup de ses collaborateurs le savent, mais ils ferment les yeux là-dessus. Personne ne veut lui faire ce rappel de peur de faire les frais de ses dérapages. Il pense avoir le soutien du sommet de l’Etat et nargue tout le monde », affirme un de ses collaborateurs qui a requis l’anonymat.
 
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Gestion néfaste des réserves administratives, Mélébou accusé de vente illicite de terrains | Caricature : Donisen Donald / Liberté
 
Dans nos investigations, nous avons pu entrer en possession d’un certificat administratif qui porte la signature du préfet. Le papier a été récemment délivré après que Koffi Essozolim Mélébou ait cédé une parcelle située dans une réserve administrative. Deux hectares vingt-sept ares trente-neuf centiares (2ha 27a 39ca). Telle est la superficie de ladite parcelle située dans la Collectivité Afanou dans le canton de Baguida. Le certificat a été signé le 12 août 2015 et il y est dit que le propriétaire dont nous taisons le nom aurait acquis la parcelle par voie d’héritage.
 
Une affirmation balayée du revers de la main par des sources proches de la préfecture du Golfe. Il nous revient que le terrain a été classé réserve administrative et n’appartiendrait plus à la Collectivité Afanou. « Ce terrain de plus de deux hectares se situe dans une réserve et c’est le préfet lui-même qui y a mis les inscriptions. Maintenant il le vend et délivre même des certificats administratifs. Ce qui veut dire que la parcelle n’est pas une réserve de l’Etat. C’est aussi simple qu’arracher des terres, les classer réserves administratives et les revendre. Comme on peut l’imaginer, la délivrance de ce certificat a été possible grâce au versement d’une certaine somme au préfet « boxeur ». Il empoche l’argent et délivre les certificats », explique nos sources.
 
Cette vente des deux hectares vingt-sept ares trente-neuf centiares (2ha 27a 39ca) de terrains ne serait qu’une infime partie de ce business lucratif auquel se livre le préfet du Golfe au nez et à la barbe de ses supérieurs hiérarchiques qui ne se prononcent pas sur cette affaire.
 
Source : [27/10/2015] G.A., Liberté / 27avril.com
 

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