Un an déjà que ce qu’il est convenu d’appeler la CEDEAO sur demande à la rescousse du monarque togolais fait office d’arbitre dans la crise togolaise.

Un an de surplace, de tergiversations, de dribles et de complicité avec la dictature au Togo.

La CEDEAO s’est contentée d’un service minimum avec une feuille de route à minima pour permettre à leur chouchou Faure Gnassingbé de jouer le chrono, gagner du temps et organiser des élections à pas de charges et les emporter à coups de truquages aussi éhontés que scandaleux.

Cette communauté des Etats, n’est qu’une association de Chefs d’Etats qui se complaisent et se soutiennent dans le mal hormis une poignée d’hommes d’Etats réduite en minorité par la bande des »atteints du syndrome du pouvoir éternel » qui finalement ont préféré être les ardents défenseurs de Gnassingbé 2 du Togo.

La CEDEAO est à récuser purement et simplement dans la crise togolaise pour au moins trois raisons.

En plus des chefs d’Etats soutiens de la dictature, les employés de la commission démontrent par leur faits et gestes leur attachement au pouvoir togolais. Le plus décrié, l’ambassadeur de la CEDEAO Garba Lompo qui prend des initiatives dans le seul but d’arranger le pouvoir du fils d’Eyadema. Les facilitateurs disent ne pas être au courant de certains de ses agissements mais cet argument ne convainc pas les togolais qui savent le rôle que la même CEDEAO a joué en 2005 en avalisant la succession monarchique au Togo, au prix de 1000 togolais tués selon la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme.

Secundo, la CEDEAO est incapable de faire libérer les prisonniers politiques conformément à ce que préconise une partie de la feuille de route dans son volet mesures d’apaisements.

Monsieur Faure Gnassingbé plus fort que la CEDEAO maintien les otages en prison, mieux il en fait embastiller par dizaines pour un oui ou un non. Pendant ce temps, les miliciens et les forces dites de l’ordre sont libres de tout mouvement en totale impunité alors que ces groupes ont excellés dans des répressions sauvages et des tueries de togolais voire d’enfants dont Joseph Zouméké jeune garçon de 10 ans abattu froidement, de même que Rachad Agrigna tué par balles à seulement 15 ans.

Tertio, la CEDEAO est dans la logique d’avaliser l’opération de recensement du pouvoir togolais en vue d’hypothétiques élections législatives à venir.

Un recensement unilatéral, entaché d’irrégularités monstres avec l’enrôlement des mineurs, de personnes décédées et des étrangers.

Que la feuille de route au minima vienne à être violée constamment par le pouvoir togolais avec la bénédiction de la CEDEAO est un scandale et l’opposition togolaise de même que le peuple en lutte pour l’alternance après la main mise d’une seule famille sur le Togo depuis plus de 50 ans, sont en droit de récuser la CEDEAO et de faire face cette implacable dictature qui a le soutien de la CEDEAO et de ce qu’il est convenu d’appeler communauté internationale.

Fabbi Kouassi