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© togoactualite – La marche pour exiger la réouverture de la chaine de télévision LCF et la radio City FM –deux médias du groupe de presse Sud médias- a été dispersée à coup de gaz lacrymogènes par les forces de sécurité au carrefour Lomégan, banlieue nord de Lomé. A l’appel d’une dizaine d’organisation de la société civile qui dénoncent le musèlement de la presse et l’atteinte à la liberté d’expression, quelques centaines de manifestants étaient dans les rues ce matin pour exiger la réouverture de ces médias fermés le 06 Février dernier par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC).
 
Partis du siège de Sud médias, les manifestants parmi lesquels quelques responsables politiques ont sillonné plusieurs artères de la capitale aux cris de « carton rouge à la HAAC », « ouvrez LCF et City FM ». Arrivés au carrefour Lomégan, un impressionnant cordon sécuritaire les attendait. Pour le commandant de l’opération, les consignes données sont claires : aucun manifestant ne doit franchir ce cordon. Or pour les manifestants le point de chute de la marche est devant la siège de la HAAC situés à environ 3 Km du lieu. Les responsables de la société, auteurs de l’appel à la marche, tentent de raisonner les forces de sécurité, en vain.
 
Face à ce qui s’apparente à un dialogue de sourds, les manifestants sur excités tentent de forcer le cordon, la police les charge à coup de gaz lacrymogènes. Ils repliquent en lançant des projectiles. Très vite la police réussi à prendre le dessus en dégageant la voie.
 
La veille de la marche, dans une correspondance adressée aux organisateurs, le Président de la délégation spéciale de la ville de Lomé, le Contre-amiral Adegno Foga, marquait son refus de voir la marche chuter au siège de la HAAC. Celle-ci devrait aboutir au carrefour Lomégan. Mais pour les organisateurs leur interlocuteur n’est pas à ce lieu.
 
Notons que c’est la quatrième fois depuis la fermeture de ces médias que ces organisations tentent d’organiser une marche sur la HAAC. Les 14, 15 et 16 Février dernier ils avaient tenté sans succès d’atteindre le siège de l’institution de régulation de la presse togolaise. Cette institution se distingue en fermeture des médias audio-visuel. En 3 ans quatre médias ont été déjà fermés. Pour cette dernière fermeture, M. Zeus Aziadouvo, membre de la HAAC, président du Comité presse écrite, a saisi la Cour suprême dénonçant une décision unilatérielle du président de l’institution M. Pitang Tchalla.
 
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lomévi (www.togoactualite.com)
 

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