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On vous le disait l’autre fois, c’est quand on est fâché ou que quelque chose nous préoccupe sérieusement qu’on parle anglais, à défaut de parler « Adéyéyé » (langue du Saint-Esprit). Où est donc Pascal Bodjona ? Certains nous répondront tout de suite qu’il est chez lui, avec sa femme et ses enfants. Mais ce n’est pas de ça qu’on veut parler. On fait allusion à son silence.
 
C’était une joie incommensurable pour nous autres qui avions défendu sa cause depuis le début de sa mésaventure, contrairement aux griots de son ex-ami qui l’ont plutôt enfoncé, un soulagement de le savoir libre le 6 février dernier, après un an et demi d’incarcération à la prison civile de Tsévié. Notre lutte avait donc abouti. Juste après sa sortie de prison, il a commandé une messe pour remercier le Seigneur d’avoir permis qu’on le relâche. Et puis, direction Lomé où ses sympathisants l’attendaient devant sa maison. C’était presque la fête. Mais ces derniers n’étaient pas seuls. Il y avait aussi à son domicile des journalistes et des journaleux.
 
« Je n’aurai pas dû passer une seule seconde en détention. Mes accusateurs savent que je n’ai rien à avoir avec cette affaire. Il n’y a rien à dire. Je mets n’importe qui au défi d’apporter le moindre élément qui prouverait ma culpabilité et je demande même que le secret de l’instruction puisse être levé pour que la vérité soit connue de tous (…) À ce jour, je n’ai aucun élément crédible qui puisse me convaincre que cette procédure que je qualifie d’atypique puisse répondre à une quelconque motivation judiciaire. Et je ne suis pas seul à le penser puisque la Cour de justice de la Cedeao a reconnu que l’État togolais n’a versé aucun élément de nature à étayer la culpabilité de Pascal Bodjona et à justifier sa détention », avait-il décoché, et de laisser entendre, concernant son avenir politique : « Je vais prendre le temps de me reposer et de me ressourcer. Mais mon avenir politique est certain. Je n’ai pas encore vu de nuages affirmer le contraire. Il s’agit d’un devoir citoyen de s’intéresser à la gestion et à la vie de son pays. Je n’ai pas subi tout ce préjudice pour disparaître ensuite tranquillement de la scène politique ». Mais alors qu’est-ce que Bodj attend pour faire sa rentrée politique ? Le retour de Jésus-Christ sur terre ?
 
Cela fait bientôt un mois qu’il a quitté Tsévié, mais il fait comme s’il s’y trouve toujours. Ce n’est pas pour venir se taire comme un sourd-muet aveugle qu’on a jeûné et prié beaucoup que le Saint-Esprit touche le cœur de son ancien « akpa serré » et qu’il ordonne sa libération ! Bon, nous on veut l’entendre de temps en temps. A défaut d’aborder des sujets politiques et prendre le risque de provoquer encore la colère de son détracteur en chef, même s’il n’a rien à dire, il peut appeler une radio et faire une dédicace à quelqu’un. Comme cela au moins, on saura qu’il est là quoi. D’accord ?
 
Source : Liberté
 

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