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Pascal Bodjona a passé plus 500 jours en détention avant d’être libéré samedi 6 février. A Lomé, on s’interroge sur les raisons de cette libération près de dix après la décision de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest de le juger ou de le libérer.
 
Officiellement, c’est une décision du juge rendue le 5 février qui ordonne la mise en liberté de Pascal Bodjona ; cette mise en liberté n’est subordonnée à aucune obligation particulière.
 
Mais officieusement, les commentaires vont bon train, et l’on évoque dans les coulisses au moins trois raisons.
 
Premièrement, la dernière visite de Faure Gnassingbé à Sant’Egidio, il y a quelques semaines. Elle visait à remercier cette organisation catholique, investie notamment dans les médiations politiques, à qui Gnassingbé a fait recours pour lancer le processus de réconciliation en 2005. Les membres de la délégation qui l’accompagnait étaient les mêmes. Sauf un, Pascal Bodjona, gardé en détention dans la prison civile de Tsévié à 35 km de Lomé.
 
Deuxièmement, la date du 5 février, 11e anniversaire du décès de Eyadema Gnassingbé. Tous les cadres du pouvoir sont réunis au Kara pour commémorer l’événement. Parmi les invités d’honneur, le président Ibrahim Boubacar Keita du Mali, qui connaît très bien Faure Gnassingbé et Pascal Bodjona. Celui-ci aurait très discrètement demandé à son frère, puisqu’il appelle aussi Eyadéma Gnassingbé papa, de tourner la page.
 
Enfin, le Togo est en une fois encore cité à comparaître en urgence devant la cour de justice de la Cédéao, le 10 février, dans la même affaire pour laquelle l’institution régionale a déjà délibéré le 24 avril 2015 et demandé au pouvoir de Lomé de juger ou de libérer Pascal Bodjona.
 
source : RFI
 

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