Lomé, 17 nov 2017 (AFP) – Des milliers d’opposants au régime de Faure Gnassingbé ont manifesté au Togo pour la deuxième journée consécutive vendredi, démontrant une nouvelle fois que la mobilisation populaire ne faiblit pas après trois mois de crise politique, a constaté un correspondant de l’AFP.
 
La coalition de 14 partis d’opposition à l’origine de la contestation avait appelé à trois nouvelles journées de mobilisation jusqu’à samedi, pour réclamer des réformes institutionnelles en profondeur et surtout le départ de M. Gnassingbé, héritier d’une famille au pouvoir depuis plus de 50 ans.
 
Et comme presque chaque semaine depuis fin août, des milliers de personnes ont répondu présent jeudi et vendredi dans les rues de la capitale Lomé en criant des slogans hostiles au chef de l’Etat.
 
Aucun incident n’a jusque-là été rapporté cette semaine, mais les manifestations des dernières semaines avaient fait au moins 16 morts – dont des adolescents et deux militaires lychés par la foule – et de nombreux blessés au cours d’affrontements avec les forces de l’ordre, notamment dans le nord du pays.
 
Pouvoir et opposition, engagés dans un bras de fer, ne cessent de se renvoyer la responsabilité des violences malgré de multiples tentatives de médiations par les chefs d’Etats d’Afrique de l’Ouest.
 
Dernière en date, une délégation envoyée par le président ghanéen Nana Akufo-Addo – lui-même mandaté par ses pairs de la sous-région – a rencontré mardi à Lomé les leaders de l’opposition pour réunir pouvoir et opposition autour d’une même table.
 
Par ailleurs, le chef de l’Etat guinéen et président en exercice de l’Union africaine (UA), Alpha Condé, a annoncé jeudi qu’il recevrait prochainement l’opposition togolaise pour tenter de trouver une issue « pacifique » à la crise, après avoir rencontré son homologue togolais ces derniers jours.
 
Le gouvernement togolais a promis d’organiser un référendum pour faire adopter une réforme prévoyant notamment une limitation des mandats présidentiels, mais la mesure n’est pas rétroactive, permettant à M. Gnassingbé de se présenter aux scrutins de 2020 et de 2025.
 
source : AFP
 

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