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Jusque-là dénuée de tout suspense, la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 25 juillet, viennent de connaitre un regain d’intérêt.
La nouvelle provoque entre sentiment de révolte et curiosité chez les Togolais. La liste du parti de Faure Gnassingbé dans le Grand Lomé, conduite par Mme Patricia Zonvidé-Dagban, a saisi la Cour Constitutionnelle en annulation du vote dans certains centres de vote. Accusé d’avoir falsifié les résultats des élections en s’attribuant la majorité confortable de 62 sièges sur les 91, le pouvoir semble vouloir se montrer autrement plus gourmand.
 
« Parce que les concitoyens n’ont pas réagi violemment à la proclamation des faux résultats, Faure Gnassingbé et ses stratèges pensent qu’ils peuvent exagérer comme cela leur convient », analyse Fernand T. étudiant, partisan de l’opposition. En effet, la tête de liste de Unir dans la circonscription du Grand Lomé, qui a obtenu à la surprise générale, 2 sièges contre 1 pour la Coalition Arc-en-ciel et 7 pour le Collectif « Sauvons le Togo », demande l’annulation du vote.
 
Comme arguments, Unir allègue des bourrages d’urnes, il y aurait d’ailleurs un surplus de 1.500 voix après les décomptes des suffrages à Lomé. Un surplus dont la liste du parti au pouvoir attend les explications. Pourtant, ce sont uniquement les représentants du pouvoir qui ont passé les commandes des matériels électoraux (Bulletins de vote, urnes, ologrammes…). En plus, Unir fustige des violences contre ses représentants dans certains bureaux de vote ainsi que le retard accusé par la CELI, pour délivrer les mandats à certains autres de ses représentants, qui n’auraient obtenu leur mandat que vers la clôture de l’heure prévue pour la fin du scrutin. Pour toutes ces raisons, la liste conduite par Mme Patricia Zonvidé-Dagban, demande à la Cour Constitutionnelle d’annuler le vote dans certains centres de vote dans le Grand Lomé.
 
Quelles conséquences pourraient entrainer une éventuelle annulation telle que demandée par Unir à Lomé ? Difficile de l’envisager pour l’instant, même si le chargé de communication de l’ANC, Eric Dupuy ne semble pas redouter cette perspective. Pensant même qu’elle conduirait à une déculottée du parti au pouvoir, parce qu’elle donnera l’occasion à son parti de mobiliser davantage les électeurs, en cas de reprise du vote. Le taux de participation au scrutin du 25 juillet tourne autour de 66% à Lomé.
 
koaci
 
 

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