Ça devrait être certainement  une occasion pour la Dynamique Monseigneur Kpodjro (DMK), le regroupement politico-associatif qui a porté la candidature d’Agbéyomé Kodjo à la dernière présidentielle de 2020, de tester la volonté du pouvoir à ouvrir le débat politique dans le pays surtout après que ce dernier ait autorisé récemment des manifestations politiques des partis UNIR et ANC. Mais une erreur de sémantique liée à l’organisateur de la manifestation donnera  argument au ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi, de trouver à dire.

Du 20 au 24 mars 2022, la DMK prévoyait organiser une tournée d’informations de ses militants dans les communes Golfe et Agoè-Nyivé. Mais dans le courrier d’information adressé par la Coordinatrice de la DMK, Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, au ministre de l’Administration fait mention que l’organisatrice de la tournée est une inconnue « Forces démocratiques pour l’alternance pacifique en 2020 ». Même si, au niveau de la DMK, on estime que c’est organisation n’est rien d’autre que la sœur siamoise de la DMK. C’est déjà suffisant pour le ministre Payadowa Boukpessi de demander des clarifications car « cette structure m’est inconnue. Elle n’a aucune base légale enregistrée au ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires », écrit le ministre dans son courrier réponse à la dame de fer de la DMK.  

Si la DMK, prétextant une probable interdiction de sa manifestation, voulant contourner celle-ci en adressant le courrier au nom de ces« Forces démocratiques pour l’alternance pacifique en 2020 », elle n’a qu’à s’en prendre à elle-même. Ce faisant, elle a commis une erreur à ne faire. Le courrier aurait dû être adressé au nom d’une des organisations membres, ou même au nom de la DMK et chacun avisera de la réponse du ministre. Mais là, la DMK est tombée dans son propre piège. Elle n’a plus aucune preuve pour juger de la mauvaise foi du pouvoir d’interdire systématiquement ses manifestations.

D’ailleurs, dans sa lettre réponse, le ministre fait montre d’ouverture en déniant tout caractère politique à son courrier en écrivant « je vous prie de me fournir, dans un bref délai, des explications sur l’existence légale de cette structure pour que je puisse me prononcer sur votre demande ».

Une réponse qu’il ne recevra pas, du moins dans l’immédiat puisque la DMK, a préféré reporter sine die sa tournée. D’ici là, nous espérons que les prochains expéditeurs de courriers de la DMK ne seront pas « inconnus » au ministère.

Avec togoscoop

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