Fovi Katakou n’est pas un inconnu du grand public togolais. Il y a de cela quelques mois, l’homme a été embastillé à son domicile, puis déposé dans le premier temps au SCRIC (service de renseignement) pour des interrogatoires suivi de sa présentation au procureur de la République qui l’a immédiatement placé sous mandat de dépôt à la prison civile de Lomé avec bien évidemment des chefs d’accusation.

En marge de la conférence de presse organisée par le Front Citoyen Togo Debout (FCTD) le 17 mars dernier à Lomé, Fovi Katakou a accordé une interview au confrère « Afrique En Ligne ». L’activiste des droits humains, assis dans son fauteuil roulant, a bien accepté de livrer ses impressions après sa sortie de prison et sa nouvelle vision du monde politique togolais.

Voici l’intégralité de l’entretien.

Fovi Katakou bonjour. Comment vous sentez-vous après votre libération de la prison civile de Lomé ?

Fovi Katakou :  Si j’ai le moral haut ce n’est pas autant pour ma santé. Depuis ma libération, je me retrouve avec plusieurs maux et donc obligé de dépenser chaque jour pour la pharmacie. Je ne sais pas s’il faut lier tout cela aux quelques jours que j’ai passé à la prison. Mais est-il qu’à ma sortie, ma santé décroît énormément.

Votre liberté d’expression est -elle émoussée par la prison ?

Pas du tout. C’est la pensée qui a créé le monde. On ne peut pas empêcher l’expression. Moi je continue par mener des réflexions critiques. N’en déplaise à quiconque.

Avez vous un regret par rapport à tout ce qui s’est passé ?

Aucun regret, la seule chose qui compte c’est de poursuivre la lutte. La prison, les arrestations font partie de la vie des combattants. La finalité sera d’avoir un environnement socio- politique économique et culturelle propice au développement du peuple togolais tels sont mes souhaits.

Merci.

Source : Afrique En Ligne

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