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Bé, Nyékonakpoé, Doulassamé, des affrontements ont eu lieu entre des manifestants et les forces de sécurité, à plusieurs endroits de la ville. Le comble, c’est la violation du cabinet de Me Zeus Ajavon, par des éléments des forces dites de sécurité.
 
« Ce n’est pas possible, des éléments des forces de sécurité qui s’infiltrent dans un cabinet d’avocat », peste Abass kaboua, un responsable du Collectif « Sauvons le Togo ». Scène ahurissante ce mercredi 22 mai dans la capitale togolaise. Pendant que les responsables de l’opposition se réunissaient dans le cabinet de Me Zeus Ajavon, par ailleurs Coordonateur du CST, des éléments des forces de sécurité ont débarqué et y ont pénétré de force, après avoir longtemps encerclé le bâtiment. « Ils ont tiré », a témoigné M. Kaboua.
 
Suite aux manifestations du mardi 21 mai qui ont mobilisé plusieurs militants dans les rues de la capitale autour des responsables du CST et de la Coalition Arc-en-ciel avec des femmes aux avant-gardes, les ministre Gilbert Bawara et le Col Yark Damhane ont sortir un communiqué pour interdire la manifestation du jour. Les deux ministres ont motivé leur interdiction par les casses enregistrées la veille, qui sont pourtant le fait d’étudiants manifestant contre les réquisitions du Procureur de la république contre quatre de leurs camarades, arrêtés lors d’une manifestation d’étudiants et qu’on faisait passer clandestinement en jugement.
 
Dans la confusion, les manifestants se sont répandus ce mercredi à plusieurs endroits de la ville. Des heurts ont été alors enregistrés entre eux et les éléments des forces de sécurité, que des indiscrétions disent avoir été infiltrés par des militaires habillés en tenue de la gendarmerie.
 
On note plusieurs arrestations. A Bè, un militant de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) dépêché pour le traditionnel monitoring, a été agressé et gravement blessé. Le pare-brise du véhicule de l’organisation de défense des doits de l’homme, a été brisé. Des témoins estiment que c’est l’œuvre de gros bras recrutés par le pouvoir à des fins de vandalisme pour empêcher les manifestations contre la détention des personnes arrêtées suite aux incendies et la revendication d’un dialogue avant la tenue des prochaines élections.
 
Les deux regroupements d’opposition au pouvoir de Faure Gnassingbé, maintiennent pour demain leur manifestation. Pour leur part, les étudiants également promettent de descendre demain jeudi dans les rues pour exiger la mise en liberté de leurs camarades, dont une fille. La situation socio-politique est très tendue. L’opposition exige un dialogue franc avant la tenue des prochaines élections. Une exigence reprise conjointement par l’Union Européenne et la CEDEAO dans un communiqué daté du 16 mai 2013.
 
koaci
 
 

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