Inculpé dans l’affaire des incendies le mardi dernier, Jean-Pierre Fabre a été convoqué ce jeudi par le Procureur de la république.
Au dernier moment, la convocation du leader de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) par le Procureur de la république a été reportée à demain, vendredi 15 mars, à 09 heures.
C’est dans la soirée de mardi 13 mars 2013, que Jean-Pierre Fabre a été inculpé par le Doyen des juges d’instruction, à la suite d’une audition tardive qui a pris fin vers 20 heures. Selon nos indiscrétions, un des jeunes interpelés suite à l’incendie du grand marché de Lomé, aurait cité des noms dont celui de Jean-Pierre Fabre, parmi ceux qui leur auraient recommandé d’aller incendier le grand marché d’Adawlato. Le jeune dénonciateur aurait également cité les noms du Chargé de communication de l’ANC, Eric Dupuis et celui d’un autre cadre du parti, Alexandre Amorin, qui est pourtant parti en France bien avant l’incendie.
« Ce procès s’il pourrait avoir lieu, serait très intéressant », a commenté mercredi, Me Dodji Apévon, l’un des avocats de Jean-Pierre Fabre, dans ce dossier. Des indiscrétions évoquent des contradictions dans les versions des jeunes arrêtés et présentés comme les auteurs des incendies. Jean-Pierre Fabre a indiqué n’avoir croisé qu’une seule fois, le jeune présumé auteur de l’incendie, lors d’une manifestation. Il nie avoir eu une réunion avec ce dernier. Comme Jean-Pierre Fabre, le président du Mouvement des Républicains Centristes (MRC), Abass Kaboua, a également été inculpé mardi suite à une longue audition au Service de Renseignement et d’Investigation (SRI) de la gendarmerie, le même jour que Jean-Pierre Fabre.
Une trentaine de cadres et militants du Collectif « Sauvons le Togo », sont inculpés et certains placés sous mandat de dépôt dans cette affaire d’incendies. Certains qui sont en liberté, sont interdits de sortir du pays voire même de la capitale, sans une autorisation préalable du juge. Certaines informations allèguent une tournée prévue par le leader de l’opposition en Europe et dans certaines capitales en Afrique, au moment où le pouvoir poursuit un processus électoral unilatéralement. Dans les cercles des diplomates occidentaux à Lomé, le malaise est palpable, pendant que l’opposition crie à une stratégie de décapitation.
« Le Collectif « Sauvons le Togo » et la Coalition Arc-En-Ciel dénoncent les persécutions policières et judiciaires dont les responsables du Collectif « Sauvons le Togo » font l’objet dans l’affaire des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara, qui n’ont vraisemblablement d’autres fins, que de les empêcher de participer aux élections et exigent, la cessation des poursuites judiciaires iniques que, la libération immédiate de toutes les personnes détenues, dans cet imbroglio judiciaire qui n’a que trop duré ».
source : koaci