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L’insécurité est toujours d’actualité au Togo, malgré le calme apparent que vivent les populations. Des criminels ont encore opéré au quartier Nyékonakpoè, faisant malheureusement une victime. Jean Jacques Jamier a été retrouvé ligoté, le corps sans vie. Sa voiture a été emportée par ses bourreaux.
 
Pieds et mains ligotés, la bouche bâillonnée, le visage cagoulé et le corps sans vie. C’est la découverte faite hier au quartier Nyékonakpoè-Adjololo. Ce corps sans vie est celui d’un sexagénaire du nom de Jean Jacques Jamier. « C’est ce matin que la découverte a été faite par ses proches qui n’arrivaient plus à le joindre sur ses téléphones depuis la nuit du dimanche 30 juillet 2017. Ils sont venus ce mardi matin et ont trouvé le corps sans vie et alerté la Police », explique un voisin du défunt.
 
Selon une source proche de la famille, c’est depuis dimanche que des individus, pour l’heure non identifiés, auraient fait irruption au domicile du défunt. Ils l’auraient alors bâillonné et ligoté. «En se fiant à ce que nous avons vu, on peut conclure que les malfrats l’ont ligoté et bâillonné avant d’emporter certaines de ses affaires et une voiture qui était dans le garage. Comme il vivait seul, personne n’a été alerté sur le coup. Ce sont certainement ceux qui l’ont ligoté qui ont éteint ses téléphones portables », estime cette source qui affirme qu’il aurait été ligoté les mains dans le dos. Une position qui provoque souvent la mort chez les personnes âgées ou souffrant d’insuffisance respiratoire.
 
Mais ce qui étonne plus d’un, c’est que personne n’ait rien remarqué. Et pourtant, la maison se trouve à l’angle de la rue Larimi sur l’Avenue Dr J.F Strauss. Un endroit souvent animé jusqu’au petit matin. « On ne peut pas croire que pareil crime ait été commis ici parce qu’il y a toujours un peu d’animation la nuit. Les gens viennent à la cafétéria d’en face, mais personne n’a rien vu », se désole un riverain. Ce dernier souligne par contre que le quartier est sensible en ce qui concerne l’insécurité. « Nous sommes près de la frontière avec le Ghana et il se passe des choses ; mais vu la situation de la maison cambriolée, il est difficile d’admettre ce qui s’est passé. Cela veut dire que les bandits peuvent opérer partout », s’inquiète-t-il.
 
Certaines sources affirment que d’autres actes de cambriolage auraient été récemment enregistrés dans le voisinage de la « Maison Bella Bellow », lieu où le drame a eu lieu. Le défunt, selon les informations, est l’un des enfants de feu Théophile Jamier- Lévy, l’époux de la regrettée Bella Bellow.
 
Tout en appelant les populations à la vigilance, il sied d’interpeller le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame sur la situation d’insécurité dans le pays.
 
Géraud Afangnowou
 
Source : Liberté No.2491 du 2 aout 2017
 

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