Il joue gros ! Du haut de sa tête qui ne pousse que, des cheveux blancs quand « ses » zébrures rouges tuent en toute impunité ses concitoyens, le chef suprême des armées du Togo sait qu’il joue sa dernière bataille. The Last battle.
Quand il prend le pouvoir dans des flaques de sang en 2005, il a un carnet d’adresses épais. Depuis le 19 août 2017, date à laquelle Salifou Tikpi Atchadam a mis le feu, les petits amis de Faure Gnassingbé semblent en chœur avoir compris le message : le début de la fin. L’histoire nous apprend que, c’est en pleine nuit de beuverie et de jouissance mondaine que, Troie fut prise par les flammes grecques.
Sous nos yeux au Togo, l’injustice, la prostitution, le chômage, les pots de vins ont pris le pas sur la raison.
Sous nos yeux, on a organisé des concours « miss » pour que, Faure Gnassingbé choisisse la plus belle et ses ministres les dauphines.
Sous nos yeux, des hectares de terrains ont été partagés entre barons du régime, officiers de l’armée et personnalités aux mœurs légères et à la boulimie de prédation violente.
L’abondance dans la fainéantise a fait d’eux, des aveugles et, ils n’ont rien vu venir. Tikpi Atchadam le « rusé » en a profité pour sonner l’hallali de fin d’un parti qui pèserait sur le terrain que, 15 % du corps électoral selon l’ex ministre de l’intérieur François Akila Boko. Le parrain du nord, Blaise Compaoré sur qui, Faure Gnassingbé pouvait compter pour rouler la mécanique avec des dialogues à ne plus en finir, est depuis dans un exil doré en Côte d’Ivoire en attendant que la justice burkinabè mette le braquet et lance in fine, un mandat d’arrêt international contre lui. Du côté ouest, l’ami ghanéen John Atta-Mills qui « aurait » cédé sa fille afin que, le prince jette tout son poids avec le concours de ses testostérones qui ne finissent de donner du bonheur à la gente féminine n’y est plus. Le voisin de l’est, Yayi Boni qui a brillé par un militantisme mercantile vers le palais de la Marina [Présidence togolaise, Ndlr] a depuis jeté l’éponge. Le peuple béninois s’est levé comme un seul homme pour dire : Ça suffit !
Désormais entre le marteau du peuple togolais et l’enclume de la fratrie Gnassingbé qui l’entendent au tournant et de pied ferme, l’enfant de Sabine [Nom de la maman de Faure, Ndlr] semble être dépassé par les évènements. Pèle mêle, ses soutiens tombent les uns après les autres. Même les chancelleries en poste à Lomé qui jouaient aux hypocrites nous ont confié à Lynx.info que, le pouvoir, on ne peut le garder ad vitam aeternam comme le fait un seul parti depuis cinquante ans. Faure Gnassingbé et ses missi dominici savent qu’ils jouent gros, très gros si le peuple togolais devrait reprendre la rue.
La tournée en Europe du preux des preux, Gilbert Bawara n’aurait pas donné les résultats escomptés. Pour preuve, la France et surtout Bruxelles qui couraient dans tous les sens avec l’aide du parrain Louis Michel comme, ils le faisaient depuis 2005, sont depuis sourds aux cris d’orfraie et aux messages d’une opposition violente que le pouvoir de Lomé veut faire passer. Pis, les chefs d’États de l’Afrique de l’ouest ont compris qu’il faille désormais trancher entre un pouvoir cinquantenaire et un peuple fatigué par le poids d’une dictature tropicale ubuesque et fétide. Entre le 19 août 2017 qui a failli emporter le pouvoir et le 19 février 2018 qui sanctionne un dialogue entre le tyran et son peuple, on sent bien qu’il y a une atmosphère de fin de règne au Togo. Mieux, l’histoire des peuples à toujours quelque chose de particulier : elle bégaie.
Le contraire serait une fuite précipitée de celui, qui croit, en la force des baïonnettes et un peuple qui sait désormais qu’on peut tuer une fois les Togolais mais qu’on ne peut tuer tout le temps les Togolais dans l’impunité !
Camus Ali
Source : Lynx Togo
 

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