Avant toute chose, je m’incline en toute humilité devant la mémoire de nos braves soldats tombés, les armes dans la main au nom de la Nation  togolaise toute entière.

Ces hommes et  femmes dignes qui sont loin de leurs  familles respectives font la fierté de tous les togolais, car leur combat demeure la  protection de tous les togolais.

Je ne saurais fermer cette parenthèse sans temoignez toute notre solidarité aux familles éplorées. 

La nation entière aura en mémoire leurs sacrifices ultimes pour la défense de notre patrimoine commun le Togo. 

En effet,  la douleur est grande et nous interpelle à faire preuve d’un sursaut républicain sans précédent. 

Le terrorisme ne naît ex nihilo, il est le reflet de plusieurs causes parmi lesquelles: les inégalités sociales, la mauvaise gouvernance,  la misère, l’ignorance, le fanatisme religieux, le manque de collaboration étroite entre les pays menacés…. 

Ceux qui acceptent tuer font partie des populations vulnérables que certains individus ou puissances inavouées exploitent afin de faire véhiculer leurs messages sans fondement moral ni philosophique. 

À présent, il est temps qu’on sache qui finance le terrorisme en Afrique de l’Ouest ? Pourquoi la CEDEAO traîne à mettre en place sa force d’attente militaire devant permettre de mettre fin à ce fléau qui prend des propositions inquiétantes et alarmantes?

 Nous pensons qu’avec quinze pays de la sous-région Ouest africaine,  ce problème d’une extrême gravité devrait être géré dans une mutualisation des forces militaires et matérielles sans attendre les injonctions de l’extérieur.  À titre estimatif,  si chaque État de la CEDEAO fournit 5000 militaires,  nous aurons une troupe de 75.000 militaires, ce qui rendrait la tâche plus facile et limiterait les dégâts matériels et humains qui risquent d’accroître davantage la misère de nos populations. Cette misère qui est la source du mal que les méchants instrumentalisent à outrance. 

Chacun de nous sait, que ce que nous vivons, est consubstantiel aux conditions de vie déplorables dans lesquelles croupissent nos populations. 

Ce sont les conditions de vie qui expliquent cette propagation du terrorisme dans la sous-région. 

Face à cette question, les premières responsabilités reviennent aux dirigeants africains qui doivent repenser sans délai leurs manières de gouverner nos différents pays et par ricochet,  toute l’Afrique.  Pour vaincre le terrorisme, il faut revoir la qualité de  l’équipement à la disposition de nos militaires sur le terrain et développer la sécurité aérienne qui permettra d’éviter des attaques surprise de ces brigands sans foi ni loi. 

Il faut mettre les hommes et les femmes qu’il faut afin de pouvoir trouver en personnes  averties des solutions adaptées et pérennes.  Le problème étant assez préoccupant, il faut redéfinir les mécanismes de gouvernance en Afrique de l’Ouest en évitant une gouvernance exclusive qui parfois tue le patriotisme et la défense de la patrie. 

Il faut rationaliser nos différentes religions afin de permettre aux hommes religieux de ne pas contribuer à favoriser ce mal du siècle aux conséquences affreuses.  Enfin,  il est temps de mettre en place les grands projets de développement durable et inclusif, car une jeunesse professionnellement occupée est hors de danger de ses récupérateurs des populations vulnérables et sans espoir.

En définitive,  aucun État africain pris individuellement ne peut venir à bout du terrorisme qui a su multiplier des tentacules dans toute la sous-région Ouest africaine et au-delà.  Ensuite, vu la gravité des attaques,  ce n’est ni un parti politique ou un individu qui est attaqué,  c’est plutôt toute la République qui est attaquée.

 Pour ce faire, j’invite tous les togolais à transcender nos divergences pour parler d’une seule et unique   voix, face à ce mal qui ne saurait perdurer si nous voulons sauver nos petits États qui font face aux dégâts collatéraux de la pandémie à Covid 19 et la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine. 

Le Togo doit savoir compter sur tous ses enfants, car comme le dit si bien  un adage « Quand nous serons unis,  ça va faire mal « .

Je voudrais tout simplement dire, qu’on ne combat pas le terrorisme en rangs  dispersés sinon, c’est un combat perdu d’avance. 

Et comme l’a si bien noté Emile Durkheim  « en temps de crise,  les victimes doivent rester unis et solidaires » afin de constituer un front commun devant permettre de sauver la République.

Peuple togolais, que viennent les tyrans, ton cœur soupire vers la liberté.

 Pour le salut de la Patrie,  toutes les composantes de la République doivent former un seul  et unique bloc patriotique.

Naboudja,  Porte-Parole de la DMK.

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