@togoactualite.com – Suite à « l’affaire de l’article  sur vol de cuillères dorées », le journal « L’indépendant Express » est interdit de parution jusqu’à nouvel ordre. En plus de cette sanction un processus de retrait de récépissé  est engagé par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) contre le journal.

Plusieurs organisations de la presse et de la société civile ont trouvé cette sanction « très sévère » de la part de la HAAC et ont appelé l’institution à une clémence envers le journal. Au Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), l’on pense la même chose. Le CACIT pense que la HAAC est allé « trop loin » dans sa décision.

« Etant donné qu’à ce stade il n’y a pas, à ma connaissance, un plaignant dans ce dossier, je me demande qui a instruit ou qui a donné l’ordre pour qu’on puisse arrêter le journaliste. Parce que pour arrêter dans ces conditions, il faut qu’il y ait quelqu’un qui soit victime d’une diffamation ou des faits qui constituent l’infraction dans ce dossier. C’est vrai que le Procureur peut s’autosaisir, mais lorsqu’on dit que quelqu’un a volé, je crois que c’est à cette personne d’aller se plaindre pour diffamation », a déclaré Me Claude Amegan, président du CACIT.

« Par rapport à la sanction infligée à Carlos Ketohou, je crois que la HAAC est l’organe qui est censé protéger les journalistes, et réguler leurs actions, et donc dans ces conditions-là et par rapport à ce dossier, j’estime que la HAAC est allée trop fort. A partir du moment où le mis en cause a déclaré que l’article ne concernait pas le Togo, peut-être à la rigueur, on peut lui infliger un avertissement, ou à l’extrême, une sanction qui pourrait lui interdire la parution. Mais lui retirer le récépissé pour un fait comme celui-là, nous estimons que la HAAC est allée un peu trop loin », a-t-il poursuivi.

Vu cette situation, le CACIT pense que les autorités devraient avoir les mains légères envers le journal et que si les choses vont jusqu’à ce point, ça donne l’impression qu’on veut museler la presse togolaise. Il invite donc la HACC à revoir sa copie.

« A cette allure, on a l’impression qu’on veut museler la presse et ce n’est pas normal quand nous disons que nous sommes dans un Etat de droit », a martelé le président du CACIT, M. Amégan.

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