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Sans surprise, les discussions entre acteurs politiques togolais ont tourné au vinaigre et ont connu un échec cuisant du fait de l’intransigeance des membres de la délégation gouvernementale d’imposer à l’opposition togolaise de façon unilatérale, le 25 juillet prochain comme date des prochaines législatives. L’autre raison de l’arrêt des négociations est la remise en cause de l’accord de principe de se pencher sur les différents éléments contenus dans le communiqué conjoint signé par les parties au dialogue au soir du 09 juillet dernier. Des réunions de crise sont signalées du côté de l’opposition togolaise pour faire face à la nouvelle situation de blocage.
 
Le dilatoire, la duplicité, la mauvaise foi et le manque de volonté politique, principaux modes de fonctionnement de ceux qui président depuis plus de cinquante (50) ans aux destinées du Togo, ont une nouvelle fois jouer dans le blocage actuel des discussions entre les acteurs politiques togolais. La brutalité du communiqué de presse du gouvernement diffusé sur les antennes nationales le mardi 09 juillet 2013 imposant à la classe politique la date des législatives, était la goutte d’eau de trop.
 
Alors même qu’il a été convenu lors des négociations que ce point devrait découler d’un consensus, les habitudes de la maison ont eu raison de la signature apposée par Gilbert Bawara, représentant l’État togolais, sous le communiqué conjoint paraphé par les représentants de l’opposition, du Médiateur Mgr Barrigah et de Son Excellence Robert Whitehead, Ambassadeur des USA au Togo. Ce revirement de Faure Gnassingbé est un acte qui met en danger le processus démocratique et le climat d’apaisement et de soulagement qui avait été ressenti par les citoyens à l’issue du premier accord obtenu lors des discussions.
 
Selon des indiscrétions, outre cette imposition de la date des législatives, d’autres points d’accord notamment le refus de la présence des membres de l’opposition dans la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et dans des Commissions Électorales Locales Indépendantes (CELI) ont été balayé d’un revers de main. Les clarifications et précisions demandées par l’opposition sont demeurées lettre morte. Ce qui signifie de facto que le communiqué lu par Me Apévon Dodzi de la Coalition «Arc-en-ciel» au nom de l’opposition y compris le Collectif «Sauvons le Togo», en présence de Nicodème Barrigah, devient caduc. Et la faute aux obscurantistes de UNIR/RPT/UFC qui n’entendent en aucun cas faire montre d’une bonne volonté pour mettre en application des décisions consensuellement prises.
 
On revient donc à la case départ. Et ce n’est pas la première fois que la monarchie togolaise s’assied allègrement sur les accords obtenus au pris de moult sacrifices entre acteurs politiques togolais. Le blocage actuel démontre à suffisance le dessein caché de Faure Gnassingbé avec ses alliés et ses mici dominici de s’octroyer une confortable majorité au travers d’un scrutin électoral tronqué pour perpétuer le règne de leur mentor au détriment d’une volonté populaire de le jeter hors du pouvoir.
 
L’annonce de l’arrivée à Lomé dans les heures qui viennent des émissaires du Secrétaire général des Nations-Unies et de ceux de la CEDAEO permettra-t-il de trouver un dénouement à ce blocage? Rien n’est sûr au regard du comportement gangstérique avec lequel le gouvernement Faure remet en cause les principes d’une négociation sereine et sans feinte.
 
Depuis hier après-midi, l’opposition togolaise est en réunion de crise pour trouver les moyens et les ressources pour faire face à ce nième forcing de la bande de voyous qui dirige le Togo. Nous suivons tout ceci de près.
 
source : Jules Symféïtchéou avec Augustin Koffi Koba, etiame.com
 
 

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