Gerry Komandéga Taama pense que la CEDEAO, par son dernier communiqué et le Groupe des 5, par sa déclaration de ce mardi, ont entériné les positions ‘courageuses’ que le Nouvel engagement togolais (NET) a toujours prises dans la crise politique togolaise.
« Certains même me taquinent en voyant en moi le futur chef de file de l’opposition togolaise », a-t-il posté ce mercredi sur sa page Facebook. Mais le futur nouveau patron de l’opposition qui sortira des élections législatives du 20 décembre prochain, se dit triste pour 3 raisons.
Selon lui, le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR) et son système viennent une fois encore de remporter une ‘victoire diplomatique éclatante’. Et ces victoires de l’adversaire politique, souligne-t-il, plongent autant le NET que toute l’opposition dans la mélancolie.
La seconde raison de cette tristesse, écrit M. Taama, est que ces ‘victoires’ du régime de Faure Gnassingbé étaient prévisibles, en raison des positions prises par la coalition des 14 partis politiques de l’opposition.
« Une certaine opposition togolaise se comporte de telle façon qu’au bout d’un moment, elle est impossible à suivre. A force de réclamer des revendications extrêmes les unes après les autres, qui peinent à résister à l’épreuve du réalisme politique, on finit par voir des ennemis partout, là où il s’agit seulement d’amis excédés par vos atermoiements », dit le prochain successeur de Jean-Pierre Fabre.
Pour lui, c’est une erreur politique que de boycotter le recensement électoral ‘accepté sur le chronogramme consensuel’ avant de revenir exiger la composition paritaire de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
« Quand dans un village tout le monde dit qu’un pagne est rouge et que vous le voyez blanc, les gens n’ont pas attaché leur bouche contre vous. Il faut vous remettre en question », relève le président du NET.
La dernière raison de la tristesse de Gerry Taama est liée aux prochaines élections législatives qu’il estime que le pouvoir en place a déjà remportées haut les mains. Le NET, avec ses 5 députés, poursuit-il, ne pourra pas constituer une force devant la nouvelle majorité parlementaire. Autrement dit, Gerry Taama sera un chef de file de l’opposition à défaut.
Bref, pour Gerry Taama, il est clair que la coalition des 14 a refusé de tirer les leçons de l’histoire et du scénario de 2002.
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