Le Togo est secoué par une crise sans précédent en milieu scolaire compte tenu du  » talent  » des élèves qui non seulement s’adonnent au sexe dans les établissements au vu et au su de leurs camarades mais aussi en font une compétition et des vidéos qu’ils balancent sur les réseaux sociaux. La situation choque la conscience humaine et interpelle tous. Que faire face à cette situation ? Pour le citoyen lambda ou pour les auteurs comme les non auteurs, doit-on continuer de publier ces vidéos ? Quelle sanction et ou comportement doit-on désormais adopter à l’endroit des auteurs, coauteurs, complices ou commanditaires de ces actes criminels ?

Autant de questions qui ont amené la rédaction du journal  » L’Audience  » à approcher certains acteurs de l’éducation notamment des enseignants et des psychologues. Tous partent d’un constat que la tranche d’âge concerné est entre 12 et 19 ans donc dans la quasi-totalité des cas des adolescents. Dans cette tranche d’âge, la jeune fille comme le jeune garçon a envie de se faire remarquer et demeure beaucoup agitée. En effet, dans cet intervalle d’âge, la jeune fille qui voit sa morphologie, sa forme qui se modifie au fur et à mesure passe plus de temps devant le miroir. De même, le jeune garçon dont la voix devient plus grave est aussi agité. Ces jeunes poussent donc les limites de l’interdit. « En fait, pratiquer le sexe déjà à partir de 12-15 ans n’est pas quelque chose de nouveau puisque certains ont fait déjà un voire deux enfants quand ils avaient moins de 19 ans en étant toujours au cours primaire ou à peine au collège « , confie à notre rédaction M. Abdoulaye enseignant retraité de son état.  » Sauf qu’aujourd’hui, le contexte a changé avec l’avènement de l’internet et surtout du téléphone androïd où les enfants sont d’ailleurs plus curieux et agissent négativement malheureusement », a-t-il ajouté.

Mais que doit-on faire aujourd’hui ?

Quelle est l’urgence ? Selon trois psychologues rencontrés et qui ont accepté s’ouvrir un peu à notre rédaction à propos des actes ignobles posés par des élèves ces derniers jours, chaque individu, chaque citoyen du monde dans les mains de qui une de ces vidéos tombe doit s’abstenir d’en faire la diffusion. Il faut donc arrêter de faire la divulgation, la publication de ces vidéos. Continuer de les partager risque de contribuer à l’évolution de ce challenge macabre entre des adolescents. L’une des urgences est de ne plus partager ces vidéos, puisque, certes en les partageant la vérité a jaillit; l’autorité a pu se rendre compte de la gravité des actes qui minent les établissements scolaires et va sévir mais au même moment ces enfants ont besoin du soutien de tous pour se corriger et grandir normalement.

 Ces vidéos qui sont sur les réseaux sociaux les exposent déjà à la face du monde, et l’on ne doit plus en rajouter en  » torturant  » davantage ces adolescents dont les consciences sont limitées. Sur le point des sanctions judiciaires, les psychologues rencontrés sont unanimes:  » Il faut juger et punir ces adolescents en tenant compte des circonstances atténuantes « , disent-ils.  » Puisque « , justifie-tils, bien qu’il est dit et écrit  » nul n’est censé ignorer la loi « , ces jeunes n’avaient pas suffisamment mesuré de manière consciente les incidences de leurs actes. Dans tous les cas, au-delà des sanctions possibles, il faut un accompagnement avec des psychologues au moment des sanctions et après lesdites sanctions. Pour les autorités togolaises en charge de l’éducation et les enseignants, il est conseillé une réciprocité continue sans faille et à moyen et long terme, l’utilisation des téléphones portables par les élèves devra faire l’objet d’un recadrage. Par ailleurs, aux dernières nouvelles, suite aux vidéos virales à caractère sexuel tournées dans les établissements scolaires, les autorités togolaises qui ont décidé de faire le ménage, on procédé jeudi dernier, à l’arrestation d’une quarantaine d’élèves identifiés comme acteurs, auteurs ou coauteurs, voire complices.

La situation se compliquerait davantage pour certains de ces jeunes, puisqu’après investigations et interrogations, 29 des élèves arrêtés sur les quarante (40) sont libérés vendredi. Mais onze (11) autres, dont 4 filles et 7 garçons, sont toujours maintenus à la Police Nationale et à la Brigade de recherches et d’investigations (BRI) pour la suite des enquêtes. Selon les informations, ces derniers soupçonnés d’être les véritables cerveaux, encourent si les accusations sont avérées des sanctions pénales. C’est bien des atteintes aux mœurs ; et plus précisément un outrage public à la pudeur. Conformément au code pénal togolais en ces article 390 et 391, la sanction est de 1 à 2 ans d’emprisonnement et comme amende 100. 000 à 1.000.000.

La rédaction / AUDIANCE

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