Après plus de 30 ans de lutte, l’opposition togolaise n’arrive toujours pas à trouver une meilleure stratégie pour se défaire de la dictature des Gnassingbé à la tête du Togo. Ce, malgré les multitudes tentatives, approches de solution proposées ici et là, aussi bien par les partis politiques que les organisations de la société civile. Doit-on adopter une nouvelle stratégie ou réorienter la lutte comme l’ont préconisé plusieurs voix ces derniers moments ? En conférence de presse hier lundi 14 septembre 2020, le Parti des Togolais, toujours en droite ligne avec sa philosophie, propose une nouvelle approche qui consiste à « fédérer le peuple autour d’un projet politique ». Et pour y parvenir, Nathaniel Olympio estime qu’il faut laisser de côté, pour le moment, les élections, qu’elles soient présidentielles ou législatives et se battre pour l’ancrage de la démocratie. Pour le président national du Parti des Togolais, les élections sont « la principale source de division pour les partis de l’opposition ».

À l’issue des dernières élections qui ont laissé le peuple togolais sur sa faim, le Parti des Togolais dit avoir tiré plusieurs conclusions dont trois sont principalement à retenir : « le noyau dur qui tient le régime est hermétiquement fermé à toute évolution démocratique ; dans les conditions actuelles, aucune élection ne peut offrir aux Togolais le changement souhaité, et enfin, les élections ont toujours été une source de division pour les partis de l’opposition ».

Il n’occulte pas les efforts du peuple togolais qui s’est mobilisé à chaque fois que les leaders l’ont sollicité. Cependant, l’ex-membre de la Coalition des 14 partis de l’opposition (C14), attribue les échecs répétés de la lutte démocratique aux leaders politiques de l’opposition.

Fort de ce constat, Nathaniel Olympio trouve plus qu’important de s’asseoir et de nourrir des réflexions sur la réorientation de la lutte, en ce moment où cette lutte semble connaître un ralentissement. Ces réflexions tourneront autour d’un projet politique qui fédère le peuple et non les leaders.

Nathaniel Olympio est formel : les élections ne feront  pas la démocratie dans notre pays. Il faut courir après la démocratie pour avoir les élections et non courir après les élections pour avoir la démocratie. « Avant de chercher des facteurs de succès, débarrassons-nous des facteurs de division. Et ces facteurs de divisions, c’est les élections », a-t-il martelé. Avant d’ajouter : « Nous devons cesser de courir après les postes électifs pour nous engager dans une lutte pour l’avènement de la démocratie. Pour le moment, oublions les élections. Nous n’avons pas besoin d’élections pour avoir la démocratie, nous avons besoin de démocratie pour avoir les élections », a-t-il insisté.

La recherche de la démocratie ne s’articulera plus autour des carcans politiques, mais autour d’une «lutte citoyenne». Il ne s’agira plus de se précipiter pour reprendre les manifestations publiques pacifiques, ni de courir après une chimérique union de toute l’opposition, mais de mettre à profit cette période qui permet au peuple de régénérer ses forces pour « concevoir un projet politique qui fédère le peuple et qui définit le Togo dans lequel nous voulons vivre ; construire une programmation pertinente qui sous-tende la lutte ; établir une organisation soudée et une méthode de travail efficace qui sera mise en œuvre avec rigueur et, enfin, bâtir une lutte citoyenne, en sortant des carcans des partis politiques et des organisations monolithiques. »

Pour les responsables du parti, c’est seulement par ces préalables que les prochaines manifestations auront l’efficacité nécessaire qui produira le changement tant attendu.

Lors de cette conférence de presse, le Parti des Togolais est par ailleurs revenu sur certains sujets qui défraient la chronique en ce moment au Togo, notamment, la gestion de la crise sanitaire, la gestion des finances publiques, l’insécurité notoire dans laquelle vivent les Togolais depuis quelques années et la situation politique dans la sous-région.

La gestion faite par le gouvernement de cette crise sanitaire liée à la Covid-19 porte un coup dur au quotidien du Togolais aussi bien sur le plan socio-économique que sécuritaire. Elle souffre d’une inefficacité préjudiciable, selon les propos de Nathaniel Olympio. Des mesures d’accompagnement prises par le gouvernement à l’endroit des entreprises et des agriculteurs, passant par le couvre-feu et le bouclage des villes pour aboutir à la force anti-Covid-19, le Parti des Togolais révèle « que le peuple togolais n’a tiré aucun bénéfice réel de ces mesures ». Au contraire, cette mauvaise gestion vient aggraver le niveau de pauvreté de la population qui s’envolait déjà jusqu’aux chiffres alarmants de 77 % dans l’Oti-Sud et de 30,33 % dans le grand Lomé, selon le parti.

Pour finir, Nathaniel Olympio appelle le régime togolais à mettre un terme aux poursuites judiciaires engagées contre « celui que beaucoup d’électeurs considèrent comme le vrai vainqueur de l’élection » et contre les cadres qui l’accompagnent.

Au peuple togolais, il lance un appel à la vigilance. « Notre souci permanent au Parti des Togolais, c’est de trouver la bonne voie pour que le peuple togolais soit dans de meilleures conditions de vie. C’est pourquoi, d’ailleurs, nous n’avons jamais participé à des élections. Que personne ne vienne vous dire, suivez-moi pour aller à des élections », a souligné Nathaniel Olympio.

S.A / Liberté Togo

1 commentaire

  1. Moi je n’est jamais voté. Ce sont des idiots-animaux sauvagesse esclaves des gnassingbe qui ne connaissent rien pensent qu’un pouvoir acquis par un coup d’Etat sanglant peut se transmettre par les règles de la civilité……
    Élection au sens propre c’est un privilège pour les hommes civilisés que les singes adoptent ou imitent pour donner l’apparence d’être Homme(s).
    Depuis quand ?????? Depuis que j’ai l’âge de voter je n’ai JAMAIS JAMAIS JAMAIS voté…je ramasse ma carte d’électeur mais je n’y vais jamais pour voter. Dites moi que je suis mauvais citoyen; alors faut il que le citoyen exista avant qu’il soit bon ou mauvais.
    Un territoire où les gnassingbe ont droit de vie et de mort sur tous les autres considérés comme animaux;leurs propres serviteurs( Madjoulba) tout comme leurs opposants( Tavio Amorin), y a t il sens au mot citoyen????????
    Depuis le 13janvier 1963, le Togo est en guerre civile silencieuse mieux les togolais connaissent un genocide silencieux programmé
    Sont qualifiés de génocide les atteintes et abus volontaires à la vie( Madjoulba tué volontairement par Abalo Katanga comme un rat ), à l’intégrité physique ou psychique(la torture est légalisée par le grand Elhajj Yark) la soumission à des conditions d’existence mettant en péril la vie du groupe( BAFILO, Mango, les gens fuient en brousse face à tous les dangers)les entraves aux libertés individuelles et collectives( personne n’est peut faire une marche s’il est contre une idée des gnassingbe, seuls les animaux des gnassingbe peuvent faire une manifestation, un rassemblement).
    Allez aux élections quelqu’elle soit est une trahison des idéaux fondamentaux des pères fondateurs comme sylva national .
    Si vous vous entenez aux élections le Togo sera toujours gouverné par les gnassingbe lèche cul de la France jusqu’à la fin des Temps. Alors oubliez tout projet de changement.