La béninoise Reckya Madougou célèbre la victoire de Faure Essomzimna Gnassingbé à la présidentielle du 22 février

Dénichée au Bénin par Da Vodou et ramenée dans son sac au Togo pour mettre son expertise au service de son Prince, Reckya Madougou a été au cœur du système monarchique au Togo. Elle s’est vite transformée en militante et activiste de l’UNIR, parti de Faure Gnassingbé comme on peut le voir sur le cliché. Dévouée corps et âme à la dictature, la Béninoise avait contribué à asseoir et à perpétuer de la dynastie au Togo. Après avoir œuvré, agi et participé au terrorisme politique au Togo, la voilà qui crie au loup au Bénin. Elle s’agite, se morfond à propos des menaces et intimidations dont sont objet des opposants et activistes.

Chez elle là-bas, la situation est encore mieux. Ici, les opposants moisissent dans les geôles de la dictature. Et ce sont les plus chanceux-ça. En 2017, quand les Togolais étaient descendus en masse dans les rues pour exiger plus de liberté et de démocratie, donnant des sueurs froides à son Faure, elle n’a pas hésité à battre le rappel des web-activistes et journalistes au Bénin pour épauler les organes de propagande du régime pour casser, torpiller la mobilisation. Elle devrait être super heureuse quand le régime, avec le soutien du syndicat des chefs d’Etat de la CEDEAO, avait réussi à reprendre la main sur la crise.

En février, Reckya n’a pas non plus hésité à se mettre dans la peau d’une militante d’UNIR et à battre campagne aux côtés de son Prince. Casquette UNIR jonchée sur la tête, elle a sillonné villes et campagnes pour mobiliser les populations à opter pour le maintien de l’ordre établi.

Pis encore, il se susurre qu’elle aurait trempé dans les fraudes pyramidales avec l’imprimerie Tundé accusée d’avoir fabriqué depuis le Bénin des bulletins pré-votés au profit de Faure Gnassingbé. Sur l’image, on la voit afficher un sourire éclatant au milieu des militants du parti UNIR, agitant un fanion griffé avec l’image Faure pour célébrer la « brillante victoire » de celui-ci, après évidemment les fraudes.

 Avec tout le mal qu’elle a fait aux Togolais, ça fait sourire quand on la voit se tortiller comme un ver de terre sous la canicule, vitupérer contre le régime Talon d’être un régime autoritaire et répressif.

« Mme Madougou a le droit légitime de travailler pour Faure ou d’autres dictatures. Ce que nous demandons de sa part et de la part de nombreux intellectuels africains, c’est la cohérence dans l’engagement politique, dans le discours et dans la défense des valeurs. Un défenseur des valeurs démocratiques doit pouvoir les défendre partout sur la terre », réagit un internaute. On ne peut pas se dire démocrate et être au même moment au service de l’une des plus vieilles dictatures en Afrique. Qui trompe qui ?

Liberté N° 3335 du 25-02-21

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here