Il a contesté les résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre ainsi que la campagne et l’organisation du scrutin. Mais à présent, Etienne Tshisekedi fait monter la pression d’un cran. Pour la première fois depuis la proclamation des résultats officiels, ce dimanche 18 décembre il s’est exprimé non plus en tant qu’opposant ou candidat, mais en tant que « président » de la République. Une adresse aux Congolais prononcée dans le jardin de sa maison dans le quartier de Limete à Kinshasa. Et Etienne Tshisekedi annonce qu’il prêtera serment vendredi prochain au Stade des Martyrs, à Kinshasa. Il a aussi appelé au calme tout en demandant l’arrestation de Joseph Kabila.
« Je vous demande de garder votre calme et votre sérénité, parce que quelqu’un qui est vainqueur ne s’agite pas, ne se trouble pas. Au contraire, il reste serein. Quant aux fauteurs en eau trouble, à commencer par Monsieur Kabila, je vous demande, à vous tous, de rechercher ce Monsieur partout où il est dans le territoire national et de me l’amener ici vivant. »
Du côté du camp Kabila, on a immédiatement réagi aux propos d’Etienne Tshisekedi. Aubin Minaku, secrétaire général de la majorité présidentielle, a dénoncé un appel à la désobéissance civile et a demandé à ce que l’Etat exerce la puissance de la loi contre Etienne Tshisekedi.
Nous avons la maîtrise de nos forces armées, la maîtrise des services de sécurité, de la police. Mais cet appel-là est un appel infractionnel. (…) C’est un appel pour que le sang coule au Congo…
source : RFI.fr