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Togo :Indicateurs au rouge, caisses de l’Etat vides… une situation de plus en plus explosive

Togo :Indicateurs au rouge, caisses de l’Etat vides… une situation de plus en plus explosive

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Octave-Nicoué-Broohm
 
Vendredi 03 mai dans les studios d’Africa 24 à Paris, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, précédemment ministre du Travail et des Lois sociales, Octave Nicoué Broohm arrive, flanqué du Directeur de la Communication de la Présidence, Essodéina Pétchézi, pour un débat sur le chômage. Pendant que le ministre s’installe, son accompagnateur improvise une discussion avec l’éditorialiste de la chaîne dans la salle de Rédaction sur la situation politique au Togo. Le Directeur de la communication de la Présidence dans son rôle, expliquait à son interlocuteur la nécessité pour son patron après deux mandats de 5 ans, de se représenter de nouveau parce que la nouvelle loi qu’il se propose d’adopter ne devra pas être rétroactive.
 
Depuis une semaine, les ministres togolais ont abandonné leurs bureaux pour se retrouver tous à Paris pour une offensive médiatique. Gilbert Bawara, Charles Kondi Agba, Octave Nicoué Broohm et autres ont pris d’assaut les locaux de la chaîne panafricaine, pour vanter les mérites secteur par secteur du régime de Faure Gnassingbé. Visiblement, les interventions sur les chaînes togolaises, notamment la TVT, Radio Lomé, et le très toxique republicoftogo.com ne font plus l’affaire. Alors il faut parler à Paris pour se faire mieux entendre des Togolais. A cette allure, bientôt ce sera sur la Lune ou sur Mars qu’ils s’adresseront aux Togolais, a ironisé un observateur de la crise togolaise. Pendant que les ministres font de la vadrouille à Paris, Faure Gnassingbé lui, était, selon certaines sources, absent du pays. Il aurait repris les airs depuis jeudi via l’aéroport de Niamtougou pour un voyage officieux ou une destination inconnue. Dans le sérail, certains croient savoir qu’il aurait fait une virée en Italie comme toutes les deux semaines. Mais pour quoi faire ?
 
La semaine dernière, le confrère en ligne Koaci.com révélait dans un article que le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara s’inquiétait de la santé de son homologue togolais. Au-delà de ces escapades qui suscitent des débats, rien ne filtre sur la santé de Faure Gnassingbé. Pendant que ça voyage dans tous les sens


au sommet de l’Etat, les travailleurs ne décolèrent pas sur leurs conditions de vie et continuent de mettre la pression sur le gouvernement. Un pouvoir en difficulté vu que selon plusieurs sources, les caisses de l’Etat sont complètement vides. Sur le plan financier, tous les signaux sont au rouge, poussant le gouvernement togolais à se rabattre sur le marché financier de la région pour lever des fonds afin de pouvoir payer les fonctionnaires. Fin mars, ces derniers ont constaté un retard dans le payement de leurs salaires. L’Université quant à elle, ne dispose plus suffisamment de moyens pour achever l’année académique. Pourquoi les caisses de l’Etat sont-elles subitement vides ? Pourquoi n’y a-t-il plus rien au Trésor public ? Une situation incompréhensible pour un pays qui a atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE (Pays Pauvre Très Endetté), entraînant de facto l’effacement des dettes multilatérales et bilatérales. Les partenaires au développement ont le frein en main et certains s’inquiètent de la gestion cataclysmique par le régime des recettes qui sont engouffrées dans les inutilités du genre les activités d’UNIR, le train de vie de Faure Gnassingbé et autres. Il est aussi pointé du doigt le financement obscur de la réalisation de certaines infrastructures routières à Lomé, notamment dans la banlieue Nord Est.
 
Le gouvernement se retrouve dans une situation inconfortable avec la fronde des travailleurs réunis au sein de la STT qui ne veulent pour le moment rien lâcher de leurs revendications, particulièrement la grille indiciaire qui, si elle est adoptée, pourrait avoir des incidences de l’ordre de 30 à 35% du budget en cours. Une exigence de l’ordre de l’impossible pour l’actuel gouvernement.
 
De l’extérieur, que ce soit Paris, Bruxelles, Berlin ou ailleurs, on appréhende la situation togolaise avec une certaine lassitude. La crise politique profonde marquée par le refus du dialogue ajouté à l’ébullition sociale ne présage rien de bon. Du coup, on n’est pas trop pressé d’injecter de l’argent dans cette merdre (sic). Autant dire que l’offensive médiatique des ministres de Faure Gnassingbé à Paris ressemble à n’en point douter, à une prêche dans le désert.
 
Ferdi-Nando
 
L’Alternative Togo