HEAVYMAT

L’Association des victimes de torture au Togo (Asvitto) est inquiète pour la vie d’un de ses membres ainsi que celle de sa famille. L’information émane des responsables de ladite association qui a entamé une démarche en justice. Une plainte pour tentative d’enlèvement et menaces de mort a été déposée auprès du Procureur de la République.

Une plainte pour tentative d’enlèvement et menaces de mort a été déposée hier au Cabinet du Procureur de la République par le Secrétaire général adjoint de l’Association des victimes de torture au Togo (Asvitto), Baouna Mandabouwè. Dans la plainte dont nous avons eu copie, le Secrétaire général Adjoint de l’Asvitto accuse les nommés David Rozand (Directeur Général de la société Heavymat Industry) et Akidi Mawoulé, un vigile de ladite société, d’avoir tenté de l’enlever.

Selon l’intéressé, le Directeur général de Heavymat Industry a ordonné au vigile Akidi Mawoulé de le pister et de faire tout son possible pour le conduire à son domicile afin de l’arrêter. « Le 22 juin 2020, Akidi m’appelle aussi de venir chez le DG David Rozand pour l’aider à résoudre un problème. Heureusement, j’étais en voyage à l’intérieur du pays pour trois (03) semaines. Je lui ai répondu qu’à mon retour, je vais l’aider à résoudre son problème.  Mais il ne cesse de m’appeler avec insistance pour savoir quel jour je vais revenir », écrit le Secrétaire général Adjoint de l’Asvitto.

Pour ce dernier, rien n’explique le coup de fil et l’insistance avec laquelle on lui demande de se rendre au domicile de son ancien employeur. En effet, Baouna Mandabouwè était le responsable de la sécurité de la société Heavymat Industry jusqu’à mai 2019, date à laquelle il a démissionné. Ce n’est qu’un an après qu’il a été contacté par son ancien collègue pour un travail au domicile du DG. « Jusqu’alors, je ne sais pour quelle raison il veut m’arrêter… Comme je ne me reproche de rien, j’ai appelé directement le DG de la société, le nommé David Rozand, pour savoir de quoi il m’accusait, mais il n’avait pas décroché. Après, je lui ai envoyé un message écrit », déclare Baouna Mandabouwè.

Evidemment, ce qui inquiète le plus, c’est que cette reprise de contact ne vise visiblement pas des retrouvailles chaleureuses. Selon le SG adjoint de l’Asvitto, la tentative d’enlèvement est couplée de menaces de mort à son encontre et même à l’endroit de sa famille. Sa femme et ses enfants seraient également la cible de ceux qui chercheraient à lui mettre la main dessus. « Maintenant, je ne sais pas où il a trouvé le numéro de ma femme, le nommé Akidi l’appelle aussi pour la menacer », précise-t-il. « Actuellement, écrit le responsable de l’Asvitto, je suis inquiet pour ma vie et pour la vie de ma femme et de mes enfants ».    

Nous y reviendrons.

G.A. / Liberté Togo

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here