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Monseigneur Nicodème Barrigah-Bénissan, le facilitateur du dialogue politique débuté le 19 mai dernier, s’est dit « déçu » mardi au sortir des travaux qui selon lui, « n’ont pas abouti à quelque chose de plus consensuel », a constaté l’Agence de presse Afreepress.

 

« Nous venons de terminer ce soir les travaux du dialogue entre partis parlementaires avec l’adoption du rapport final, comme c’est la mission qui nous a été confiée. Nous allons remettre le rapport au premier ministre pour les suites à donner à ce document. C’est un rapport d’étape mais aussi un rapport dans lequel nous avons mis les points de discussion avec ce qui a fait l’objet de consensus et de positions divergentes. C’est un dialogue qui n’a pas permis de parvenir aux conclusions auxquels les uns et les autres s’attendaient », a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’il serait « excessif » de parler d’un échec de ce dialogue.

 

Et pourtant, bien plus tôt dans la même journée, les délégations de l’opposition parlementaire, à savoir l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), l’Aliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) et la coalition Arc-en-ciel ont claqué la porte.

 

A l’avis du facilitateur, les points de désaccord qui ont été la cause du départ de la salle de discussions par ces partis s’articulent autour de deux (2) points, notamment le mandat présidentiel et le mode de scrutin.

 

« A un certain moment de ce dialogue, lorsqu’il s’est agi de faire le point des positions des uns et des autres concernant le mandat présidentiel et le mode de scrutin et qu’on arrivait toujours pas à trouver un consensus, certains partis politiques ont estimé que si on ne parvenait pas à cela, le dialogue n’aurait plus de sens, c’est pourquoi ils onr jugé bon de ne pas signer le rapport, un peu comme un signe de protestation parce qu’on n’est pas parvenu à un accord sur des points importants », a-t-il expliqué.

 

Pour le facilitateur, les Togolais ne font pas encore la différence entre un « débat » et un « dialogue ». « Quand on va à un débat, on veut convaincre celui qui est là comme facilitateur. Quand on va au dialogue, ce n’est pas tant au facilitateur qu’on parle, ce sont ceux qui sont concernés qui doivent se parler. Mais j’ai parfois l’impression que nous menons les dialogues comme s’il s’agissait de débats », a-t-il regretté.

 

Au début de ces discussions le 19 mai dernier, certaines voies se sont levées pour dire que ce « énième » dialogue ne va rien donner. Au nombre de ces voies, on peut citer le président du nouveau parti, le Front des Patriotes pour le Développement (FDP) en la personne du député Djimon Oré et le principal initiateur de l’appel des patriotes, Fulbert Attisso.

 

Telli K.

 

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