Les Chefs de Mission de l’Union européenne, de la République fédérale d’Allemagne, de la France, des Etats-Unis d’Amérique ainsi que la Coordinatrice résidente du système des Nations Unies accrédités au Togo ont exprimé ce mercredi, « leur vive préoccupation au vu des images de confrontations violentes et d’utilisation d’armes blanches lors d’une manifestation autorisée de l’opposition le 15 septembre à Lomé ».
 
Des jeunes proches du pouvoir ont empêché samedi dernier, une manifestation du Collectif « Sauvons le Togo » (CST). Le lieu du rassemblement (carrefour du feu rouge du boulevard de la Kara et de l’Eglise baptiste à Adéwui) avait été encerclé par des partisans du pouvoir, munis pour la plupart de bâtons et gourdins, de cordelettes et de machettes.
 
Des affrontements se sont produits notamment tôt le matin quand certains militants du CST sont arrivés sur les lieux. Ces affrontements se sont poursuivis en fin de matinée, malgré quelques tirs de gaz lacrymogènes. Une quarantaine de personnes ont été blessées, selon des responsables du CST.
 
Dans un communiqué conjoint transmis à l’Agence Savoir News, les Chefs de Mission de l’Union européenne, de la République fédérale d’Allemagne, de la France, des Etats-Unis d’Amérique ainsi que la Coordinatrice résidente du système des Nations Unies accrédités au Togo « déplorent ce regain de tension politique, tout en réitérant leur attachement à la liberté d’expression et de manifestation non violente ».
 
Ils appellent « toutes les parties à faire preuve de retenue et de modération dans le respect des droits de l’Homme ».
 
« Dans l’esprit de leur communiqué du 7 juin, ils appellent tous les acteurs politiques, ainsi que les medias et la société civile, à condamner toute forme de violence et à prendre toutes les mesures pour assurer l’apaisement nécessaire à l’approfondissement et à l’élargissement du dialogue, politique et citoyen, en vue de la poursuite des réformes démocratiques et de la préparation des prochaines échéances électorales », souligne le communiqué.
 
La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a également déploré l’attitude de ces jeunes proches du pouvoir et invité le gouvernement à « assumer ses responsabilités face à ces dérives ».
 
Le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme au Togo (HCDH-TOGO) a de son côté, condamné mardi, « tout recours à la violence comme moyen d’expression » et attiré « l’attention de leurs auteurs, commanditaires ou complices sur leur responsabilité individuelle ». FIN
 
En Photo : Patrick Spirlet, Le chef de la Délégation de l’Union européenne au Togo
 
Junior AUREL
 
savoirnews
 

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