Le collectif « sauvons le Togo » et la coalition Arc-en ciel ont annoncé mercredi à Lomé, la mise en commun de leurs forces en vue, disent-ils, de réaliser « l’alternance d’ici 2015 au plus tard », a constaté l’Agence Afreepress.
 
Réunis à la maison « Brother Home » à Lomé, les responsables des deux regroupements de partis politiques et d’organisations de la société civile ont expliqué à la presse, les raisons qui ont motivé leur décision et exprimé du même coup, leur « détermination » à atteindre les objectifs qui sont les leurs. « Notre combat est commun et sera mené de façon commune jusqu’à ce que nous obtenions ce que nous voulons, c’est-à-dire le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir. La coalition Arc-en-ciel veut le départ de Faure Gnassingbé, nous aussi nous voulons son départ au plus tard en 2015 », a indiqué Me Zeus Ajavon, coordonnateur des activités du CST.
 
Dans une déclaration liminaire lue par Jean Kissi, Secrétaire général du Comité d’action pour le renouveau (CAR), membre de la coalition Arc-en-ciel, les deux organisations ont relevé les reproches qui sont faits au pouvoir togolais et exigé au passage, la mise en place des réformes constitutionnelles et institutionnelles prévues par les différents accords politiques avant la tenue des élections législatives et locales.
 
Les récentes concertations inter-togolaises ouvertes par le gouvernement avec certaines formations de la classe politique et de la société civile et qui ont accouché d’un « accord » ont fait également l’objet de discussions. Le CST et la coalition Arc-en-ciel les ont qualifiées de « concertations politiques de façade entreprises par le pouvoir en place pour se sortir de la pression de la rue », ce qui, soutiennent ces deux coalitions, démontre « une fois de plus », un « mépris » à l’égard du peuple togolais.
 
Le collectif sauvons le Togo et la coalition Arc-en-ciel font observer dans leur déclaration que les « conclusions auxquelles sont parvenues la coalition gouvernementale UFC-UNIR avec certains partis politiques et organisations de la société civile proches du pouvoir au terme des travaux qui se sont déroulés les 10 et 13 septembre 2012 relèvent d’un enfumage destiné à flouer la communauté internationale en vue de se donner un quitus pour poursuivre en toute opacité et de façon unilatérale, l’organisation des élections législatives frauduleuses ».
 
Les deux organisations ont abordé entre autres, les questions relatives à la limitation du mandat présidentiel, au mode de scrutin pour l’élection présidentielle, au nouveau découpage électoral qui ramène à 83, le nombre de sièges au parlement, qui selon elles, est une « véritable escroquerie qui ignore les résultats du dernier recensement de la population ». Tout indique, selon le CST et la coalition Arc-en-ciel, que « le pouvoir en place est décidé à rééditer un coup de force électoral et imposer, par la force et la terreur, des résultats falsifiés lors des prochaines consultations électorales ».
 
Les deux organisations ont profité de cette rencontre avec la presse pour lancer « un cri d’alarme » à l’endroit de « toute la communauté internationale » afin, disent-elles, « qu’elle prenne la mesure du drame qui se joue au Togo ».
 
Pour finir, elles ont interpellé « le pouvoir en place » pour qu’il procède à la « limitation avec effet immédiat du mandat présidentiel à cinq ans renouvelables une seule fois ».
 
Ces deux organisations se donnent rendez-vous jeudi dans les rues de Lomé pour la marche publique qu’entendent organiser les femmes des organisations proches de l’opposition.
 
afreepress