Les manifestations d’élèves et écoliers ayant dégénéré lundi dernier en affrontements rangés entre forces de l’ordre et jeunes élèves à Dapaong (600 km au nord de Lomé) vient d’enregistrer sa seconde victime, a appris l’Agence Afreepress de sources proches de la famille de cette seconde victime. Douti Sinanlénga, c’est le nom de cet élève de 1ere A4 à l’école privée Archimède de Kombonloaga qui a rendu l’âme ce mercredi matin au Centre hospitalier régional (CHR) de Dapaong des suites, soutient sa famille, de « brutalités policières » dont il aurait été victime.
« C’était au cours de la manifestation de lundi. Arrivé au niveau du poste de police de Dapaong, le commissaire avait donné l’ordre de lancer des gaz lacrymogènes contre les manifestants. Les élèves ont riposté en leur lançant des cailloux. Lorsque l’enfant de 12 ans a été touché par balle, tout le monde a pris la fuite. Mon ami Douti a été poursuivi par les forces de l’ordre qui l’ont arrêté alors qu’il était tombé dans un caniveau. Ils sont venus le prendre là-bas et l’ont bastonné, on lui a piétiné dans le ventre et sa tête a été cassée. Il a été laissé pour mort et ils l’ont laissé. Il a été plus tard admis à l’hôpital et on voulait l’opérer mais il a rendu l’âme ce matin à 1 heure. Il était membre actif de l’UFC dans la ville ici », a confié à l’Agence Afreepress, un ami de la victime.
L’émotion reste vive à Dapaong, rapportent d’autres sources. De chiffres non officiels font également état da la mort d’une jeune fille de religion musulmane qui aurait été immédiatement portée en terre le jour du drame. Du côté du gouvernement, on fait état d’un mort lors de ces événements de Dapaong.
Image témoin du poste de police de Dapaong parti en fumée.
Olivier A.
afreepress