Il a blagué tout le monde par la mise en place de la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées, en lieu et place de la Haute cour de justice. Mais à l’oeuvre, l’organe supposé réprimer et prévenir la corruption se trouve limité. Pour combien de temps avant l’avènement de l’institution consacrée par la constitution ?

La corruption est une réalité au Togo ; ministres, présidents de cours et autres dirigeants s’y livrent sans crainte d’être inquiétés. Parce que l’organe censé leur demander des comptes n’est pas encore inséminé pour qu’on espère sa mise bas dans les jours et mois à venir.

La HAPLUCIA n’est pas à la hauteur. Trop petite, peu outillée, pas crédible. Mais en plus, le ou les juges qui doivent recevoir les dossiers de cet organe de lutte contre la corruption ne sont pas les plus « clean » du Togo. Eux aussi traînent des casseroles qui font trop de bruits et sur lesquelles on reviendra en temps opportun.

Ça fait combien de mois ou d’années que cet instrument orne le décor sans faire bouger les lignes ? C’est à croire que les émoluments servis à ses membres les ont tétanisés au point de les rendre oisifs et peu diligents. Alors qu’ils ont été cooptés pour des missions précises.

S’il était possible d’organiser un sondage pour apprécier la perception des citoyens sur le travail réalisé à ce jour, certainement que la honte serait leur seul trophée. Chaque jour, des dénonciations dans les médias, des plaintes de citoyens, mais rien. Du moins apparemment. Pour combien de temps encore durera cet attentisme ? C’est le lieu de crier sur les députés « nommés » afin que, pour une fois, ceux-ci posent un acte digne d’un élu du peuple : une proposition de loi qui fasse naître la Haute cour de justice.

Abbé Faria / Liberté Togo

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