Johnson Kueku Banka, DG de CETEF | Archives
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Société aéroportuaire de Lomé Tokoin (Salt), Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), Institut national de formation et de perfectionnement professionnel (Infpp), Centre togolais des expositions et foires (Cetef), Loterie nationale togolaise (Lonato), Société nationale des Editions du Togo (Editogo). La liste des sociétés publiques où les directeurs généraux battent les records de longévité est longue.
 
Le 11 mai 2016, la décision de révocation d’Akrima Kogoé a été signée. Il est remplacé par Kanka Malik Natchaba, après une vingtaine d’années à la tête de la Société aéroportuaire de Lomé Tokoin (Salt). Son départ serait motivé, selon « La Lettre du Continent », par des brouilles entre lui et Lomé II. « Conseiller à la présidence jusqu’à cette nomination, Malik Natchaba a succédé à Akrima Kogoé qui n’était plus en bons termes avec Lomé II », rapportait le confrère dans un article dans sa parution N°740 du 2 novembre 2016 consacré au jeune baron.
 
En juillet 2016, c’était au tour du Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), l’inamovible Koffi Kadanga Walla d’emboiter le pas à son « camarade » de la Salt. Son départ de cette structure qui gère les cotisations sociales des travailleurs a été décidé par le Conseil d’Administration. Son « règne » à la Cnss après son admission à la retraite a duré une quinzaine d’années. Il devra être remplacé par l’ancien Directeur général de l’Union togolaise de banque (Utb), Ihou Attigbé qui quitte une société embourbée dans des scandales de détournements de fonds. Selon les informations, Koffi Kadanga Walla, admis à la retraite depuis 1998 devrait se rabattre sur la gestion de la Société d’exploitation et de gestion immobilière (Segim), entachée elle aussi de scandales par rapport à son financement et son patrimoine.
 
Avec ces départs, ce sont deux barons du régime Rpt-Unir qui cèdent ce qu’ils ont toujours considéré comme leurs propriétés privées ou plutôt leurs héritages issus du long règne de Gnassingbé Père. Ce sont deux cadres du régime de moins, mais la liste de ceux qui se cramponnent à des sociétés d’Etat est toujours longue. On peut citer, entre autres, Kokou Kadaring, le Directeur général de l’Institut national de formation et de perfectionnement professionnel (Infpp), le très contesté Directeur général de la Société nationale des Editions du Togo (Editogo) Remy Banafey Assih et Kudjow-Kum Pekemsi, Directeur général de la Loterie nationale togolaise (Lonato). Toutes ces personnes sont officiellement admises à la retraite, mais continuent de diriger des sociétés publiques. Non pas comme le ferait quelqu’un qui prépare son départ, mais à l’image d’un fils qui hérite d’une société après le décès de son géniteur. Si on peut leur reprocher le fait de continuer par émarger en tant que fonctionnaires alors que des milliers de diplômés attendent d’être insérés dans le circuit, leur mode de gestion est aussi décriée. Les scandales de détournement ou d’attribution de marchés gré à gré font partie de leurs curricula.
 
La liste des recordmen de longévité à la tête des structures publiques peut être rallongée. Johnson Kueku Banka porté à la tête du Centre des expositions et foires du Togo (Cetef) il y a belle lurette s’y trouve toujours. Des sources lui attribuent également des scandales de détournement ou de torpillage de projets. Certains organisateurs des expositions et foires auraient connu des moments de tension avec lui. Il est à son poste bien avant l’année 2003 où la foire a fait ses premiers pas.
 
Le remplacement des directeurs généraux doit se poursuivre même si leurs successeurs sont potentiellement enclins à faire comme ceux qu’ils ont remplacés. Ihou Attigbé qui succède à Koffi Kadanga Walla est à un an de sa retraite, et il n’est pas exclu qu’il s’accroche à ce poste.
 
Source : G.A., Liberté N° 2324 du Mardi 22 Novembre 2016 / 27avril.com
 

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