Devant le tollé qu’a commencé à susciter la mesure prise lundi soir pour augmenter les prix des produits pétroliers à la pompe, la ministre en charge du commerce, Bernadette Legzim-Balouki donne les raisons qui ont conduit le gouvernement à procéder à cette mesure de hausse.
Intervenant ce mardi soir sur la télévision nationale (TVT), la ministre a fait savoir que cette augmentation du prix de carburant est due à l’augmentation des prix sur le marché international. Cependant, malgré cette hausse, souligne-t-elle, les prix des produits pétroliers au Togo restent encore les plus bas par rapport aux pays voisins comme le Bénin et le Ghana, un pays producteur.
« Le Togo qui ne produit pas du pétrole et achète les produits pétroliers à l’international est moins cher dans la sous-région. Au Bénin, le super est à 575 francs, le Gasoil à 580 francs, le pétrole lampant à 590 francs. Le Ghana qui produit un peu de pétrole a des prix beaucoup plus chers encore. Le super est à 587 francs, le gasoil à 592 francs et le pétrole lampant à 533 francs mais nous venons d’apprendre que là-bas, les prix ont encore augmenté », a-t-elle expliqué.
L’autre raison serait que des gens viennent de l’extérieur pour se procurer du carburant moins cher au Togo ? « C’est comme si les gens entrent au Togo pour s’approvisionner en carburant. Nous ne produisons pas, nous achetons sur le marché et on subventionne pour le bien de la population », a déclaré Mme Legzim-Balouki.
A en croire la ministre, la fourchette d’augmentation du prix du carburant n’est pas choisie par hasard. « Nous avons augmenté dans la fourchette qui ne va pas faire que les frais des transports urbains et urbains n’augmentent », a-t-elle précisé.
Et de poursuivre que le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a instamment instruit le gouvernement pour, dira-t-elle, « que quel que soit l’essoufflement du budget de l’Etat, que les transporteurs ne soient pas obligés d’augmenter les prix des transports ».
L’argument de la fourchette et des instructions données ne suffisant pas pour empêcher les transporteurs d’augmenter les prix des transports, le gouvernement dit avoir pris les mesures nécessaires pour que cette augmentation des prix des produits pétroliers n’agisse pas sur les prix des produits alimentaires.
« Les services de contrôle des ministères du commerce et de l’agriculture pour les céréales vont se mettre au travail pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’impact », a-t-elle promis.
Pour rappel, les nouveaux prix des produits pétroliers à la pompe sont les suivants : Super sans plomb coûte 548 FCFA, le pétrole lampant 490 FCFA, le Gasoil 550 FCFA et le mélange 2 temps 646 FCFA, soit une augmentation de 50 FCFA par rapport aux prix à la pompe depuis septembre 2017.
 
Global actu
 

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