© togoactualite – A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida le 1er décembre, l’ONG ONE Campaign, active contre l’extrême pauvreté et les maladies communes qui frappent le Tiers-Monde, met en garde contre le fait que les progrès enregistrés ces dernières années dans la lutte contre le Sida risquent d’être réduits à peu de choses.
Le financement n’a pas évolué pour la quatrième année consécutive, affirme ONE Campaign, alors qu’un budget annuel supplémentaire de 7 milliards d’ici 2020 est nécessaire. Le rapport de ONE Campaign, qui se base sur les progrès et les défis en matière de lutte contre le VIH et le Sida, postule que si rien ne change, le nombre de nouvelles infections chez les adolescentes et les jeunes filles ne diminuera que très peu (de 390 000 en 2015 à 364 000 en 20202). L’objectif est pourtant tout autre puisqu’on vise une diminution de 100 000 contaminations. Par ailleurs, en 2020, seuls 26, 5 millions espérés. Le financement resterait bloqué à 19 milliards nécessaires.
« La lutte contre le VIH et le sida est victime de son propre succès », estime Jenny Ottenhoff, principal auteur du rapport, dans un communiqué. « De nombreux résultats ont été enregistrés depuis 2020 : le nombre d’infection a baissé à 2,1 millions par an et 2 millions de personnes ont accès chaque année au traitement ». « Nos rapports annuels démontrent malheureusement que le financement de la lutte contre la maladie stagne.
Il manque au moins 7 milliards de dollars et cela représente une menace », poursuit Jenny Ottenhoff. « Les infections pourraient repartir à la hausse, notamment auprès de la population des adolescentes. Les dirigeants du monde, les donateurs et les gouvernements africains ont quatre ans pour tenter d’enrayer ce déclin, de saisir l’instant et de libérer plus de fonds pour faire de l’éradication du Sida- une ambition mentionnée dans les Objectifs mondiaux- une réalité d’ici 2030 ».
lomévi (www.togoactualite.com)