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« Le gouvernement fait du dilatoire sur les questions qui peuvent l’amener à être en difficulté ou en compétition équitable avec l’opposition », c’est ce qu’a laissé entendre dimanche l’ancien membre du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), Jonas Siliadin sur les ondes de la radio Nana FM.

 

Pour lui, « sur la question des réformes, l’opposition a non seulement trop tardé pour agir » après l’élection présidentielle de 2010 et aussi, n’a pas su profiter du rapport de forces créé lors des manifestations de juin 2012.

 

« En 2011, après la présidentielle, j’invitais Jean-Pierre Fabre, arrivé deuxième après cette élection, à prendre des initiatives pour regrouper ses pairs autour d’une stratégie nouvelle qui permet d’aller discuter avec le pouvoir et agir sur les débats. En juin 2012, lorsqu’il y a eu le rapport de forces inédit avec le pouvoir, au lieu de réclamer tout de suite des réformes et un cadre de dialogue, ils se sont inscrits dans le mouvement du Maghreb pour faire partir Faure Gnassingbé par la rue. En moins d’un an de la présidentielle, ce que va faire le pouvoir, c’est de jouer la montre, le dilatoire », a-t-il déclaré.

 

Le président Faure Gnassingbé est dans son rôle en disant qu’il faut aller à l’Assemblée nationale, a-t-il ajouté « même si je sais qu’il ne le dit pas pour cette institution mais parce que cela l’arrange. Malheureusement, il est dans son rôle, il est le garant des institutions de la République », regrette-til.

 

Cependant, malgré ce tableau politique, l’auteur du livre « Togo : démocratie impossible ? » a souhaité qu’il y ait des réformes, un consensus sur le code électoral et surtout sur le nombre de scrutins, notamment un scrutin uninominal à deux tours.

 

« C’est un aspect de la démocratie parce qu’il permet à tous les partis politiques d’aller jusqu’au bout de leur vocation. La présentation d’un candidat au premier tour permet de jauger son poids au niveau de l’électorat. Et le second tour permet de faire des alliances autour des projets. Après on élit un président de la République sur la base de convergence de projets », a-t-il fait savoir.

 

Aussi, doit-on, selon lui, avoir la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice.

 

Il faut que le Togo organise « très vite » des élections locales qui selon lui, « sont une clé pour la démocratie » car soutient-il, « sans développement à la base, il n’y a pas de démocratie  », telle est sa dernière proposition.

 

Telli K.

 

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